Le ministre brésilien de l'agriculture Blairo Maggi s'est dit jeudi « très surpris » de voir que la France souhaite, selon lui, utiliser le scandale de la viande avariée dans son pays dans les négociations sur un accord commercial entre le Mercosur et l'Union européenne.
J'ai été « très surpris que le nouvel ambassadeur de France ait dit que le Brésil ne faisait rien depuis (le scandale de) la viande avariée », a déclaré le ministre dans un entretien avec l'AFP. « Au contraire, nous avons pris beaucoup de mesures, nous avons changé beaucoup de choses et nous sommes en train d'améliorer notre système [de contrôle sanitaire]. Ceci montre une méconnaissance de ce qui s'est passé » de la part de l'ambassadeur, a-t-il ajouté.
Michel Miraillet, qui vient de prendre ses fonctions à Brasilia, avait été cité mardi par plusieurs journaux brésiliens disant que les autorités ne faisaient « rien » pour assurer la qualité des produits alimentaires depuis le scandale de la viande avariée en mars dernier.
Interrogée par l'AFP, l'ambassade de France a déploré jeudi la publication par la presse brésilienne d'articles sur le Mercosur et la viande avariée « en dehors de leur contexte global ». Une porte-parole a précisé que Michel Miraillet avait déclaré aux journalistes que « bien que l'enquête liée au scandale de la [viande avariée] ait témoigné du bon fonctionnement de la démocratie brésilienne, il nous semblait que le Brésil n'avait pas pris la juste mesure de l'ampleur de l'impact de ce scandale dans les pays européens ». La porte-parole de l'ambassade a ajouté que Michel Miraillet avait « insisté sur le fait que des préoccupations telles que la sûreté alimentaire étaient devenues très importantes pour la population européenne et notamment française ».
L'enquête policière qui a révélé un immense réseau de corruption autour des licences sanitaires dans les circuits de viande congelée au Brésil « appartient au passé », a déclaré le ministre Blairo Maggi. « Je suis très surpris qu'ils veuillent amener ceci dans les négociations » commerciales. « Ils voudraient mettre sur la table quelque chose que nous, le Brésil et le Mercosur, devons refuser. Nous ne devons pas accepter ce type de discussion », a poursuivi Blairo Maggi.
A la demande du président Emmanuel Macron, l'UE doit discuter de la politique commerciale européenne lors d'un sommet à Bruxelles jeudi 19 et vendredi 20 octobre. Paris souhaite une politique commerciale européenne plus transparente et protectrice, un positionnement qui fait grincer des dents à Bruxelles.
L'UE et le bloc sud-américain constitué du Brésil, de l'Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay ne sont plus très éloignés d'un accord de libre-échange, malgré des divergences sur des produits sensibles comme la viande ou l'éthanol.
La France s'opposera à la proposition de la Commission européenne d'accepter l'entrée sur le continent de 70.000 tonnes de viande bovine par an venant du Mercosur, avait indiqué au début du mois son ministre de l'agriculture Stéphane Travert.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026