Paris, 20 juil 2015 (AFP) - Le député Les Républicains Jérôme Chartier, proche de François Fillon, a estimé lundi que si l'Etat n'aidait pas les éleveurs, « il n'y en aurait plus » à « la fin de l'année ».
« Depuis avril dernier, on savait que la situation des agriculteurs allait se tendre, mais surtout celle des éleveurs du fait de la fin d'une partie de la politique agricole commune. Et le gouvernement n'a rien fait. Cela fait quatre mois maintenant que les éleveurs avaient tiré le signal d'alarme, rien n'a été fait, on a laissé pourrir les choses et on en est là aujourd'hui. Et lorsque je vois que la seule réponse de M. (François) Hollande, c'est de mettre la pression sur la grande distribution, je déplore cette absence de vision politique et de démarche politique », a déclaré Jérôme Chartier sur Sud Radio.
« La situation est absolument critique. Lorsque vous produisez en France, ça vous coûte, pour certaines filières d'élevage, le double voire le triple en termes de prix de production qu'en Allemagne, par exemple. Ce n'est pas possible. Comment voulez-vous que les éleveurs français soient compétitifs ? Il y a trop de charges sociales qui pèsent sur les salaires. En plus, les normes qu'on demande aux agriculteurs et aux éleveurs en matière sanitaire sont les plus élevées d'Europe, c'est un coût qui est absolument considérable », a déploré le député du Val-d'Oise.
« Si l'Etat français n'aide pas la filière des éleveurs, il n'y aura plus d'éleveurs en France. Pas dans 150 ans, à la fin de l'année », a assuré Jérôme Chartier pour qui « il faut protéger le marché français. Si ça doit passer par une aide de l'Etat, je suis d'accord ».
Quant au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, qui a proposé lundi matin de recevoir les éleveurs normands jeudi, « c'est au mois d'avril qu'il aurait dû intervenir, dès que la crise pointait à l'horizon. Ce que je reproche au gouvernement c'est de toujours commencer à éteindre le feu dès lors qu'ils ont eux-mêmes allumé l'incendie ».
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