Conquête. Tournée la page d’une période bouleversée : l’ULM veut repartir à la conquête d’une rentabilité retrouvée.
Rien ne laissait présager les turbulences qui ont secoué la coopérative de vente de lait de la Meuse (386 Ml collectés, 637 exploitations). Sur le papier, tout semblait là pour réussir : une trentaine de clients, souvent avec plusieurs contrats pour limiter les risques, une flotte de camions pour collecter mais aussi assurer le transport de lait, une diversification dès 2009-2010 dans la prétransformation pour proposer autre chose que du lait frais (rétentat de protéines, lait concentré…).
En mai 2017, changement de présidence avec l’arrivée de Daniel Muller, ex-vice président. Le prix du lait n’est clairement pas à la hauteur de ses attentes après la seconde tranche d’investissement de 15 M€ dans l’outil de prétransformation. Le site est opérationnel depuis le début 2017. Le fait est qu’au fil des ans, le plus du prix du lait ULM sur d’autres laiteries s’est érodé.
Un état des lieux est demandé à la direction. Suit un audit externe. Signe du malaise qui s’installe, 18 de 140 salariés, dont plusieurs cadres, quittent l’entreprise en 2018. Neuf embauches ont été réalisées depuis, dont un nouveau directeur général en octobre.
Se concentrer sur le seul lait des sociétaires
Aux dernières AG de sections, la nouvelle équipe a expliqué être notamment en train de résoudre les soucis de maîtrise des process industriels, cause du défaut de rentabilité pointé par l’audit. Le conseil d’administration a aussi entériné une nouvelle stratégie : se concentrer sur le seul lait des sociétaires. Exit donc les achats extérieurs pour faire tourner l’outil, si on n’a pas la valorisation en face… Ce qui a été le quotidien du passé récent avec des marchés déprimés, de surcroît dans un contexte où les volumes propres de l’ULM ont progressé avec l’arrivée notamment de 46 exploitations bourguignonnes pour près de 30 Ml.
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