Magalie Larochais, férue de monte bovine, reste pragmatique : « pour Paris 2024, c’est plié. Mais nous avons espoir pour les Jeux de Los-Angeles ». Et pour cause : qui de plus légitime que le pays des cow-boys pour donner ses lettres de noblesse à la discipline ? « Le rodéo fait partie intégrante du folklore américain, avec de nombreux adeptes et des fédérations organisées. Il y a une vraie opportunité à saisir ».
Une tradition américaine
Populaire dans le sud des Etats-Unis, le bull rinding compte des adeptes sur tout le continent américain. Plus confidentielle en Europe, elle regroupe tout de même quelques passionnés de bon niveau. « En France, nous sommes une quarantaine », explique la dresseuse de bovins. C’est peu, mais suffisamment pour faire un championnat.
Mais pas question de faire monter les athlètes sur des taureaux en furie. « Les Jeux n’ont pas vocation à être le théâtre d’accidents macabres », tranche Magalie. Faire coïncider la monte bovine avec les valeurs de l’olympisme est un travail de longue haleine. Depuis près de deux ans, l’association des Professionnal Bull Riders du Colorado (PBR), discute avec le Comité International Olympique (CIO) pour trouver un format d’épreuve alliant sécurité et démonstration de dextérité. « L’objectif est de s’inspirer des compétitions équines pour proposer un modèle hybride entre le saut d’obstacles et le bull riding des rodéos », résume Magalie.
Car les bovins offrent un potentiel immense. « Ils ont un centre de gravité beaucoup plus bas que les équins », explique la passionnée. Une particularité qui rend l’animal particulièrement stable pour le saut, comme pour les acrobaties. « On saute moins haut, mais la discipline offre un impressionnant panel de figures à apprivoiser », poursuit l’athlète.
Organiser les sélections
Pour convaincre les membres du CIO, une démonstration de bull riding sera organisée lors de l’ouverture des compétitions équestres des Jeux de Paris, dans le parc du château de Versailles. « Nous allons tirer profit du parcours pour montrer ce dont les bovins sont capables ! ». Et les Français ne comptent pas s’arrêter là. Prochaine étape : le Space de Rennes. Si la France souhaite prétendre aux Jeux de 2028, il lui incombe de mettre en place un championnat dès à présent. « Nous espérons pouvoir organiser une rencontre nationale au Sia, mais c’est encore en pourparlers », précise Magalie.
Promouvoir les races françaises
Car la discipline intéresse les salons agricoles. « Ils y voient une manière de mettre en avant les races françaises ».
Si les Angus, Randall et autres Charbray sont généralement plébiscitées par les athlètes, les races françaises ne sont pas en reste. Pour la compétition, la Charolaise a trouvé grâce aux yeux de Magalie. « Ce sont des animaux plutôt calmes, dociles, avec un dos assez large qui se prête bien à la monte ».
Au-delà des races bovines, c’est toute la ruralité qui pourrait se retrouver derrière ce sport. « On parle de plus en plus de déconnexion entre les villes et les campagnes. Je pense sincèrement que réussir à fédérer des supporters autour du bull riding peut contribuer à rapprocher les gens du monde de l’élevage ».
Car l’agriculture, c’est important pour la dompteuse. « Mon père était agriculteur, et j’ai toujours eu à cœur de travailler avec les animaux ». Chevaux, âne, chiens, chats… Tout une ménagerie accompagne la dresseuse de taureaux. Sans parler d’Avril, dernier arrivé, le petit poisson flotte fièrement dans son bocal pendant que sa maîtresse s’exerce au saut d’obstacles.
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