Compte tenu de la diversité des préoccupations des consommateurs, du poids des distributeurs et de la dureté de la concurrence entre eux, il existe un risque de devoir faire face à des demandes irrationnelles, voire intenables. L’exemple des œufs est à méditer. Ceux produits par des poules élevées en cage sont progressivement bannis par les distributeurs alors qu’ils répondent parfaitement aux exigences réglementaires. Les normes ont été revues il y a peu et beaucoup d’éleveurs viennent de se mettre en conformité. Mais leur produit n’aura plus de marché avant même qu’ils aient amorti leur investissement. Les laitiers qui font aujourd’hui évoluer leur système de production ont intérêt à garder en tête ce poids croissant des souhaits des consommateurs, véhiculés par les distributeurs, de façon à ne pas fermer les portes du marché à leur produit. La taille de l’élevage, le système d’alimentation ou encore le mode de logement des animaux pourraient devenir disqualifiants, au gré des évolutions des demandes des consommateurs. La question n’est pas de savoir comment caractériser objectivement une vache heureuse, par exemple. Ce qui compte, c’est la vision qu’en a le consommateur.
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