Issue d’une coopérative créée en 1974, l’UPLV (Union des producteurs laitiers des Vosges) fait partie de ces rares OP qui travaillent avec plusieurs industriels. « En 2012, nous avons cessé d’assurer la collecte et la vente, à la demande de nos acheteurs, Lactalis, Savencia et Triballat. Ils voulaient gérer les volumes », raconte son président, Yohann Barbe(photo). Mais il y a un an et demi, l’OP a repris ces fonctions afin de savoir où allait le lait et de gérer vraiment la production. « Cela évite, par exemple, qu’une laiterie fasse pression sur des éleveurs éloignés de son usine pour qu’ils arrêtent. » L’OP a négocié un contrat-cadre avec chacun de ses acheteurs et leur délègue la collecte et la facturation. Mais c’est elle qui décide des références attribuées aux jeunes qui s’installent. Yohann Barbe constate que le transfert de propriété permet d’impliquer davantage le conseil d’administration. Et rien ne l’empêche d’aller chercher d’autres clients. Cela motive aussi les adhérents, qui assistent à 80 % aux assemblées générales.
L’UPLV est l’une des rares OP à connaître l’essentiel des données sur la qualité et la quantité du lait livré par ses adhérents. Lactalis refuse toujours de fournir ces informations, qui permettent pourtant à l’OP de prévoir la production. Il existe trois prix différents, mais l’OP espère aboutir à un prix unique. Triballat a accepté il y a trois ans de prendre en compte les coûts de production, les autres ont mis plus de temps. L’OP conduit des projets avec Savencia et Triballat. Ils concernent une différenciation du lait ou une prise en compte des attentes sociétales. Des annonces sont prévues pour le début 2022.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?