Bien suivre son lot de vaches taries pour ne rien rater

La première phase du tarissement consiste au repos. La ration doit être fibreuse et couvrir les besoins, mais pas plus. (©Terre-net Média)
La première phase du tarissement consiste au repos. La ration doit être fibreuse et couvrir les besoins, mais pas plus. (©Terre-net Média)

Quelle ration distribuer aux vaches taries ? Le nutritionniste Yan Mathioux livre ses conseils pour préparer les futures lactations et éviter les pathologies autour du vêlage.

Et si la conduite des vaches taries faisait la différence sur votre élevage ? « Bien préparer ses vaches permet d'assurer leur démarrage, mais aussi leur réussite dans le temps », affirme Yan Mathioux, nutritionniste indépendant.

Un tarissement en deux phases

Dans l'idéal, il faudrait les gérer en deux lots :

- une première phase dite tranquille avec une ration très fibreuse et/ou du pâturage. « On fait une ration plus cool : moins de protéines et d'énergie pour ne pas qu'elle graisse. On apporte des minéraux et on la laisse un mois au repos. » L'expert cite une ration type à 0,7 UFL et 12 points de protéines : 15 kg brut de maïs ensilage, 4 à 5 kg de paille coupée finement, et 2 kg de tourteau.

- suivie de 3 semaines/1 mois avec un régime plus complet. « On monte la densité de la ration pour se rapprocher de celle des vaches en production, avec des niveaux de protéines de l'ordre de 14 ou 15 points et de l'énergie autour de 0,85 UFL. Avec toujours une bonne minéralisation mais plus riche en vitamine E, selenium, vitamine A. On passe alors en Baca négative, via un chlorure de magnésium ou de la fleur de soufre par exemple, pour assurer les délivrances et éviter les fièvres de lait. »

Dans la pratique, multiplier les rations peut s'avérer fastidieux. Si Yan insiste sur les deux lots, il conçoit : « Pour le régime de préparation pure d'un mois, on peut reprendre la ration des laitières, à condition de la diluer avec de la paille. » Et pour les petits troupeaux, il conseille de faire un mixte : « On fait une ration intermédiaire qui sera distribuée pour les deux mois de tarissement. »

Une fois l'alimentation calée, l'expert recommande aux éleveurs de suivre leurs animaux : « On note les pathologies récurrentes autour du vêlage (nombre de métrites, nombre de fièvres de lait, voire même prélèvements sanguins) et on se fixe des seuils à ne pas dépasser. Cela nous permet alors d'ajuster la conduite si besoin. »

Ces conseils sont issus d'une interview réalisée au Space (à voir ci-dessous). Retrouvez d'autres articles réalisés en partenariat avec Yan Mathioux via le tag Conseil de nutritionniste.

https://www.dailymotion.com/video/x91v6h2

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