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Inutile de préciser que la Bretagne est l'une des régions où l'élevage laitier est le plus répandu. Refroidir du lait consomme beaucoup d'énergie et le plus souvent, les éleveurs connaissent des coupures de courant. Autre constat : nettoyer les installations à l'eau chaude est énergivore également. En fait, ce sont les deux principaux postes de dépenses d'une exploitation laitière. D'où la nécessité de développer un modèle plus économe en énergie.
Johanna Herrera, chargée de mission éco-énergie lait au GIE Bretagne, rappelle que depuis 2009, le programme de subvention éco-énergie lait aide les agriculteurs à financer l'installation d'un pré-refroidisseur ou de système de récupération de la chaleur. C'est l'essence même du projet : concevoir le tank de manière à récupérer la chaleur pour chauffer de l'eau et diminuer le besoin en énergie.
Toute la filière est représentée
La filière laitière est représentée grâce aux six partenaires : le groupe Serap (fabricant de tank à lait), le pôle Crystal (spécialiste du froid), le GIE Élevage Bretagne et l'Idele (pour la production) et les groupes Terrena et Lactalis (pour la collecte). L'objectif est de répondre aux attentes de toute la chaîne, producteurs et industriels.
Le projet a débuté en 2017 et s'articule autour de quatre étapes principales dont la numérisation du refroidissement, en particulier ce qui consomme de l'énergie. L'idée est de tester plus facilement les solutions sans passer par le prototypage systématique. Dès qu'un système est valider numériquement, la fabrication du prototype démarre pour qu'il soit d'abord tester en laboratoire.
Objectif : 80 % d'énergie en moins !
Côté objectif, autant dire qu'il est ambitieux ! Le projet vise à diminuer de la consommation électrique de 80 % ! En clair, le refroidissement du lait doit consommer moins de 4 Wh. En outre, les partenaires ne comptent pas en rester là. Ils envisagent de créer un tank autonome en énergie. Pour y parvenir, ils doivent associer facilement le refroidissement du lait et l'énergie renouvelable produite sur l'exploitation. Ainsi, l'électricité fournie par les panneaux photovoltaïques serait consommée directement sur la ferme.
En attendant, des solutions existent pour limiter la dépense. Les études menées ont montré qu'en disposant les équipements, la facture peut chuter de 20 %. C'est le cas par exemple en installant le groupe froid dans une zone bien aérée. Idéalement, la meilleure position est à l'extérieur de la laiterie, ce qui limite les effets de variations de température. Les conseillers en bâtiments et ceux des GIE accompagnent les éleveurs si besoin pour les aider à bien concevoir leur laiterie et limiter la consommation électrique.
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