Après la Limousine Oupette, et la Normande Oreillette, la vache égérie du Sia 2026 sera une Brahman. Pour la première fois, la tête d’affiche du Salon de l’agriculture quitte la métropole pour mettre à l’honneur les races ultramarines. Un « choix de cœur » explique Jérôme Despey, président du Sia, mais également un « choix d’avenir ». Dans un contexte de réchauffement climatique « les caractéristiques de la Brahman peuvent nous montrer la voie de races bovines mieux adaptées à une France hexagonale à + 4 degrés d’ici 2100 ».
45 000 inscrits au livre généalogique français
La Brahman n’est pas une vache comme les autres : elle résulte du croisement entre un zébu et un bovin. Les premiers spécimens ont vu le jour dans la seconde moitié du XIXème siècle au Texas. Les éleveurs de l’époque ont alors croisé des zébus originaires d’Inde avec des races européennes pour bénéficier d’animaux adaptés au climat chaud et humide du sud des États-Unis. La race à la bosse s’est ensuite répandue sur le continent américain, avec des effectifs dans toute l’Amérique du Sud, mais également en Afrique et même en Australie.
C’est ainsi les premiers Brahmans sont arrivés en Martinique depuis les États-Unis dans les années 1950. La race ne compte aujourd’hui pas moins de 45 000 bovins inscrits au Herd-Book, répartis entre la Martinique et la Guyane.
Un élevage sélectionné en Martinique
Si la vache égérie n’a pas encore été choisie, la Salon a déjà sélectionné son éleveur. C’est une vache d’André Prosper, éleveur martiniquais qui représentera la race. Avec pas moins de 300 Brahmans, l’agriculteur œuvre depuis 40 ans pour la sélection et le développement de la race, et se dit « heureux de participer, avec le Sia, à mettre en lumière cette vache qui fait partie de l’effectif national ».
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