La sécheresse persistante et les épisodes caniculaires impactent fortement la pousse de l’herbe. « Au 20 juillet, la production cumulée des prairies permanentes depuis le début de l’année est inférieure de 21 % à la normale », note Agreste dans son dernier point de conjoncture Prairies.
Sans surprise, la situation s'est dégradée en juillet en raison de la quasi-absence de pluie et des fortes chaleurs. Agreste note toutefois une exception : dans la partie centrale de la France, les pluies ont été proches de la normale, et la pousse se situe elle aussi dans la norme.
Mais ailleurs, « seules 20 % des régions fourragères ont une pousse supérieure à la normale en juillet, explique Agreste. Le déficit de pousse a été important dans une grande partie Sud-ouest et le long de la Manche. Depuis le début de la campagne, le déficit atteint 60 % en Paca et dépasse 30 % en Occitanie et dans les Hauts-de-France. Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val-de-Loire ont un déficit voisin de 15 % alors que dans les autres régions, il est souvent compris entre 20 et 25 %. »
Habituellement, la pousse cumulée de l'herbe au 20 juillet atteint 70 % de la pousse annuelle de référence, mais cette année elle n'est que de 55 %.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs éleveurs ont témoigné de ce manque d'herbe et de l'obligation de complémenter en pâture ou de rentrer leurs animaux :
Ironie de la ??
— ???? Marie Andrée Luherne?????????????? (@MaLuherne56) July 28, 2022
Un paysage désertique sous un ciel nuageux ..... #Bretagne
Pour nous rappeler que notre travail est tributaire des aléas climatiques.
Que rien n'est sûr & que la #souveraineté alimentaire est menacé ici et ailleurs#ceuxquifontlagriculture #ceuxquifontlelait pic.twitter.com/zyjht5akqQ
Retour à la ferme pour les 10 dernières.
— Antoine Thibault (@AgriSkippy) July 29, 2022
Je n'ai plus aucune vache en pâture : l'objectif est de préserver les prairies et leur permettre de repousser si un jour il pleut.
Espérons que les stocks suffisent pic.twitter.com/ygxJBzo8mA