La sécheresse impacte fortement la production d'herbe en France. Au 20 juin, Agreste note un déficit de 19 % par rapport à la normale.
Dans son dernier point de conjoncture Prairies, Agreste note qu'au 20 juin, « la production cumulée des prairies permanentes depuis le début de l’année est inférieure de 19 % à la normale. » Les fortes chaleurs de mai et juin, cumulées à l'absence de précipitations à la même période, ont fortement impacté la production sur tout le territoire. « En cumul sur les trois derniers mois, le déficit atteint même 28 % au niveau national. »
Les régions les plus sévèrement touchées par ce déficit sont la Provence-Alpes-Côte d'Azur (déficit de 60 %), l'Occitanie (25 %), l'Auvergne-Rhône-Alpes (25 %) et le Centre-Val de Loire (25 %).
À l'inverse, certaines régions ont une production plus proche de la normale : la Normandie et l’Île-de-France (- 6 %). « Seules 2 % des régions fourragères présentent un excédent sur les trois derniers mois », il s'agit de zones dans le Jura et le Massif central.
Sur les réseaux sociaux, les photos postées par les éleveurs témoignent d'une pousse de l'herbe très ralentie. Aude Geiger, dans l'Hérault, constate une herbe déjà toute jaune :
Un tour sur l'estive pour s'assurer que les vaches vont bien, et constater l'état de l'herbe, déjà bien trop jaune pour la période...
— GEIGER Aude (@AudeGeiger) June 22, 2022
Quand on voit le niveau de l'#Hérault en chemin c'est à se demander s'il coulera encore fin août #séchesse#Pastoralisme #Vaches#Aubrac pic.twitter.com/Jlc9aBCK9r
Pour Thomas, dans le Doubs, les dégâts sont déjà là et l'eau tombée ces derniers jours ne permet qu'une repousse timide. Il est déjà obligé de complémenter les animaux au bâtiment avec du foin et du tourteau :
Malgré les 80mm de ces 10 derniers jours, la repousse est très timide. Les dégâts étaient trop importants pic.twitter.com/UU6yHR57TX
— Thomas (@Thomas_po3) July 1, 2022
Foin, farine, tourteaux.. des rations été qui coûtent cher à une période où on devrait être dépassés par l’herbe ?? pic.twitter.com/E98ARlDVO9
— Thomas (@Thomas_po3) June 20, 2022
Même chose pour Antoine Thibault, dans l'Eure, qui a rentré ses vaches le temps que les prairies repoussent...
Après 112 jours de pâturage les mèmères vont rester à l'abri.
— Antoine Thibault (@AgriSkippy) July 2, 2022
Elles ressortiront quand les prairies auront repoussé et comme souvent ça ne dépend pas de moi mais du ciel ?? pic.twitter.com/xqIJfc1Pnd
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