Malgré une augmentation des cas de tuberculose bovine en 2018, la France reste considérée comme indemne de cette maladie du bétail du point de vue sanitaire, a assuré mardi le ministre de l'agriculture Didier Guillaume.
Depuis 2001, la France est considérée comme « officiellement indemne de tuberculose bovine » par l'Union européenne, malgré la persistance chaque année d'une centaine de foyers en élevage. Le seuil pour garder ce statut correspond à un nombre de cas inférieur à 0,1 % du cheptel national, durant six années consécutives. En 2018, 123 foyers ont été mis en évidence, « soit une augmentation de près de 30 % » par rapport à l'année précédente, dont 80 % en Nouvelle Aquitaine, mais « la France est toujours indemne de tuberculose bovine depuis 2001, et il n'y a aucune raison qu'elle ne le reste pas », a assuré le ministre de l'agriculture, interrogé mardi par la sénatrice Nathalie Delattre (RDSE, à majorité radicale).
Selon Didier Guillaume, « cette augmentation résulte notamment de la meilleure surveillance des zones et d'une amélioration de la qualité des dépistages : aujourd'hui les tests qui sont faits permettent d'avoir des retours plus fins, et des dépistages plus nombreux ». « Le ministère et ses services font tout pour que la France reste indemne », le plan national mis en place en 2017 pour lutter contre la maladie « continue à se déployer » et « tous les services privés, publics, les fédérations de chasse travaillent entre eux », selon le ministre.
Par ailleurs, le ministère a mobilisé « 20 millions d'euros dédiés d'ores et déjà à l'indemnisation de ces foyers », a-t-il ajouté.
Outre la Nouvelle Aquitaine, des foyers ont été détectés à la frontière entre l'Orne et le Calvados, en Corse et en Côte d'Or. La tuberculose bovine est une maladie animale transmissible à l'homme (zoonose) causée par la bactérie Mycobacterium bovis. Cette bactérie peut infecter de nombreuses espèces de ruminants, domestiques et sauvages (principalement bovins et cervidés), mais aussi les sangliers, blaireaux ou renards, selon l'Anses. Pour éviter tout risque pour l'homme, les services vétérinaires réalisent une inspection systématique des animaux après abattage. Quand un foyer est découvert dans un élevage, tous les animaux concernés sont abattus puis des opérations de nettoyage et désinfection sont réalisées avant de procéder à un repeuplement des troupeaux.
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