En France, les cours du beurre restent élevés alors qu’ils baissent ailleurs, comme aux États-Unis, qui deviennent plus compétitifs du fait d’une parité avantageuse pour le dollar et d’importants stocks.
La France recule globalement sur ses exportations de produits laitiers au premier trimestre, amenant une détérioration du solde de la balance commerciale (-30 % par rapport à 2014, soit 586 M€), alerte l’Institut de l’élevage :« La principale source de cette dégradation est le déficit de beurre, qui a presque doublé au cours du premier trimestre. » Une distinction s’impose cependant entre les ventes de beurre conditionné (+7 %) et celles de beurre vrac à usage industriel (-20 %).
En cause, les Pays-Bas, qui ont beaucoup acheté de beurre vrac en 2024, mais ont réduit leurs achats de 63 % en ce début d’année. Les importations sont, elles, en hausse de 5 %/2024. L’Irlande a doublé ses envois de beurre vers la France à défaut des États-Unis, son premier marché hors Union européenne (UE), « plus volatil » actuellement. Les ventes de crème à l’export chutent de 28 % par rapport à 2024 en volume avec un effondrement vers la Belgique (-40 %) et les Pays-Bas (- 66 %). Seuls les fromages résistent à cette tendance baissière avec les laits conditionnés.
Les États-Unis profitent de la dépréciation de l’euro face au dollar (-8 % entre février et mars). Le pays, plus compétitif sur les marchés exports, présente des stocks de beurre abondants, avec des cours en retrait. Les exportations de beurre et butter oil depuis les États-Unis ont été multipliées par trois depuis ce début d’année (24 000 tonnes par rapport à 2024). À l’inverse, les exportations depuis l’UE étaient en retrait (- 10 %).
En Océanie, les cours du beurre baissent également. Pas encore en Europe.
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