Les sorties de jeunes bovins français ont grimpé de quasi 2 % ces dernières semaines par rapport à début 2023, quand les prix restent « bien orientés », note l’Idele. Du côté des autres pays producteurs en Europe, les abattages sont plutôt en recul faute d’animaux, et les prix stables à haussiers.
Les abattages de jeunes bovins en France sont en hausse, rapporte l’Idele dans ses dernières Tendances lait-viande : sur la période allant du 22 janvier au 17 mars, le nombre de jeunes bovins de type viande abattus a augmenté de 1,9 % par rapport à l’an dernier à la même période, et celui de jeunes bovins de type lait, de 1,6 %.
« La relocalisation de l’engraissement en France semble commencer à porter ses fruits », commente l’institut technique : les abattages de génisses et de bœufs sont dynamiques, eux aussi (respectivement + 3,5 % et + 1,6 %), et ces sorties d’animaux jeunes « compensent presque la baisse des abattages de vaches allaitantes (- 7,9 %) liée à la décapitalisation ».
Si bien que sur huit semaines, le nombre de gros bovins abattus affiche une baisse « très modérée » : — 1,4 %.
Quant aux cours, « ils restent bien orientés » malgré une légère baisse. Ils ont progressé début 2024 « grâce à des ventes vers la Turquie dynamiques et un marché européen en meilleure posture qu’il y a un an ».
Le cours du jeune bovin U tournait donc autour de 5,55 €/kg de carcasse en semaine 11 (du 11 au 17 mars), très proche de son niveau de 2023. Celui du jeune bovin R était à 5,39 €/kg (- 1 % /2023 mais + 10 % /2022) et celui du JB O à 4,86 €/kg (- 5 % /2023 mais + 10 % /2022).
« Les cotations des jeunes bovins viande subissent toujours une pression à la baisse (- 1 ct) » en semaine 12, rapporte de son côté la FNB sur Facebook, dans sa synthèse hebdomadaire des indicateurs de marché.
En Europe, « le manque d’offre soutient les prix »
Et au niveau européen ? Là, « le manque de viande en Europe et le dynamisme des marchés méditerranéens ont soutenu les cours des jeunes bovins début 2024 », reprend l’Idele.
En Italie, le mâle limousin Extra cotait par exemple 3,80 €/kg vif en semaine 11 : une hausse de 2 % par rapport à 2023 et de 14 % par rapport à 2022 ! La baisse des envois de broutards français en 2023 a causé un repli des mises en place et donc des abattages italiens de jeunes bovins : — 2 % en janvier par rapport à janvier 2023, — 7 % par rapport à janvier 2022.
En Espagne, « la récente ouverture du marché algérien à la viande espagnole a soutenu les prix des JB en début d’année, compensant une demande intérieure relativement faible du fait de l’inflation ».
Le jeune bovin R atteignait ainsi 5,13 €/kg équivalent-carcasse en semaine 10 en Espagne (- 5 % /2023 mais + 6 % /2022). Et la cotation du jeune bovin U, à 5,39 €/kg éc (- 1 %/2023 et + 10 %/2022), gagnait 3 % en quatre semaines, « traduisant la demande bien présente pour les animaux les mieux conformés ».
Les cours des jeunes bovins allemands sont plutôt stables après les hausses de fin 2023 : 4,96 €/kg éc pour le JB R, soit + 3 cts sur quatre semaines, + 1 % par rapport à 2023 mais — 5 % par rapport au haut niveau de 2022.
L’heure est aussi à la stabilisation pour les cotations polonaises, du fait d’une offre en recul. Faute de veaux à engraisser, les abattages de jeunes bovins ont « nettement reculé » en 2023 : - 2 % /2022 (- 18 000 têtes) et — 8 % /2021.
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