Quelque 500 personnes, selon ces sources, étaient rassemblées lundi matin devant le site de l'abattoir porcin, poursuivant un mouvement soutenu par les trois syndicats CFDT, CGT, FO du site de Lamballe (Côtes-d'Armor) et entamé jeudi, à la veille des négociations salariales annuelles obligatoires (NAO).
Les manifestants filtraient les bétaillères mais en laissaient passer certaines, l'abattoir n'étant pas à l'arrêt, selon la même source. Les grévistes du site de Lamballe ont été rejoints lundi par une centaine de salariés de celui de Montfort-sur-Meu, selon Loïc Plebst, représentant syndical CFDT de ce site.
Les grévistes protestent contre les propositions de la direction se traduisant par un gel des salaires en 2016, et un nouveau mode de calcul des primes d'ancienneté et du 13e mois. « Avec ces mesures, les salariés perdraient entre 300 et presque 600 euros par an », avait vendredi indiqué à l'AFP Noël Carré, secrétaire du syndicat CGT du site. Ce serait entre 10 et 17 euros en moins par mois sur l'ancienneté, et 120 à 150 euros en moins chaque semestre sur le 13e mois », avait-il détaillé. « On nous a augmenté les cadences, et passé de 650 porcs à tuer à 700 porcs à l'heure » pour 1.000 personnes en production, a commenté lundi Noël Carré. « Et là, il faudrait encore faire un effort », a-t-il déploré.
Selon les syndicats, la direction, injoignable lundi en fin de matinée, justifie son projet par la crise de la filière porcine. Les mesures toucheraient quelque 4.000 salariés sur les 5.000 qu'emploie le groupe coopératif. Une délégation devait être reçue dans l'après-midi à la préfecture des Côtes d'Armor.
Leader français de la production porcine, la Cooperl regroupe 2.700 adhérents et produit chaque année 5,55 millions de porcs.
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