« L'agriculture française est en Europe, c'est une réalité », a dit le ministre sur France Inter, alors que des barrages ont été érigés dimanche soir à la frontière avec l'Allemagne et l'Espagne pour contrôler les camions chargés de produits agroalimentaires. « La France et les productions françaises exportent aussi dans ces pays », a-t-il ajouté, estimant qu'« il faut respecter qu'en Europe, on essaie de trouver des solutions à l'échelle des institutions qui sont faites pour ça ». « La situation est quelque fois encore plus dramatique dans d'autres pays européens », a souligné le ministre.
En France, « il faut qu'on soit déterminé sur la cohérence de ce qu'on met en place » à savoir relèvement des prix et une stratégie pour favoriser l'origine française des produits agricoles, a affirmé Stéphane Le Foll, appelant à « mieux répartir l'effort entre tous les maillons » des filières concernées.
Interrogé sur les appels des agriculteurs en faveur de charges harmonisées, le ministre a rétorqué : « Faudrait-il qu'il y ait un gouvernement mondialisé ». « On ne peut pas, gouvernement français, décider pour d'autres gouvernements », a-t-il ajouté, affirmant que des « discussions sont en cours » en termes d'harmonisation.
Face à des éleveurs de bovins, de porcs et des producteurs laitiers étranglés financièrement, le gouvernement a annoncé mercredi un plan d'urgence doté de plus de 600 millions d'euros qui prévoit essentiellement des reports de charges et de cotisations. L'Espagne avait protesté vendredi auprès de la France et fait part de sa « grande inquiétude » après des agressions ayant visé au moins trois camions, dans le cadre du mouvement de contestation des éleveurs français.
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