« Le Sniv s'engage à respecter l'accord dans la dynamique » fixée le 17 juin au ministère de l'Agriculture, mais « seulement dans la limite de ce que l'on est capables de répercuter » sur le prix de revente des carcasses , a déclaré à l'Afp Pierre Halliez, directeur général du Sniv. Car la grande distribution, qui a accepté d'augmenter ses tarifs d'achats aux abattoirs, ne représente qu'environ « la moitié de nos débouchés », a-t-il expliqué. Le reste de la viande est vendu à l'industrie des plats cuisinés, à la restauration hors domicile et à l'exportation, a-t-il rappelé.
Ces acteurs ne sont pas concernés par l'accord du 17 juin entre éleveurs, transformateurs et industriels, dont l'objectif est d' augmenter le prix payé aux éleveurs de 5 centimes en moyenne par kilo et par semaine jusqu'à couvrir leurs coûts de production.
« On a besoin que tous les intervenants participent à la hausse des prix (...) Sinon, il faudra rogner sur nos marges », souligne-t-il. Pour cette raison notamment, les abattoirs ont augmenté leurs tarifs de « façon lente », a-t-il reconnu, espérant une « accélération » dans les prochaines semaines, mais sans forcément atteindre tout de suite les 5 centimes.
Les abattoirs « n'ont pas appliqué a minima » les accords, comme le dit le rapport du médiateur des relations agricoles, s'est-il défendu. « Mais les conclusions de la réunion du 17 juin étaient floues, notamment sur le type d'animaux concernés. Tout le monde est sorti de la salle en ayant compris ce qu'il avait envie de comprendre », a estimé Pierre Halliez. « Cela fait deux jours que les projecteurs se braquent sur nous pour se désoler du verre à moitié plein », a-t-il regretté.
Le ministère de l'Agriculture et la Fnsea, estiment que les objectifs ont été « à moitié » remplis concernant la viande de bœuf.
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