« Les annonces gouvernementales : dont acte, mais c'est insuffisant au regard des enjeux », a déclaré Xavier Beulin à Paris lors d'une conférence de presse, où il n'a pas appelé à la levée des barrages mis en place par les éleveurs.
Le gouvernement a annoncé le déblocage de plus de 600 millions d'euros dans le cadre d'un plan d'urgence en faveur des éleveurs français, alors que la tension persiste et que des barrages paralysaient toujours mercredi de nombreux axes routiers.
Ces mesures « peuvent répondre sur le court terme a quelques urgences », a concédé Xavier Beulin . « Sur le court terme, on ne va pas cracher dans la soupe », a-t-il poursuivi en citant les mesures de trésorerie destinées à soulager certains exploitants.
Mais « ce n'est pas ce qui nous redonne fondamentalement des perspectives durables », a-t-il observé. « Nous voyons bien qu'on est quand même depuis un certain nombre d'années sur des dispositifs que l'on recycle. »
Interrogé sur une éventuelle levée des barrages dans le nord-ouest de la France, le leader syndicaliste a expliqué que la Fnsea devait dans un premier temps consulter sa base, tout en préconisant un meilleur « ciblage » des actions vers les opérateurs qui « ne jouent pas le jeu en matière de revalorisation des prix ».
« S'il n'y avait pas eu ces barrages, je ne suis pas sûr qu'il y aurait eu une communication en conseil des ministres », a déclaré Xavier Beulin. « Maintenant nous ne sommes pas là non plus pour gêner nos concitoyens. »
« Nous allons discuter avec nos responsables d'un meilleur ciblage sur les transformateurs ; et les opérations de blocage sur les villes et les autoroutes doivent prendre en compte les attentes de nos concitoyens », a aussi estimé le secrétaire général de la Fnsea, Dominique Barrau. « Certains barrages n'ont pas encore démarré. Certains vont démarrer ce soir », a-t-il poursuivi en brandissant une liste des actions prévues. « La pression doit continuer pendant tout le temps que les prix ne sont pas au rendez vous et que les mesures de long terme ne sont pas opérationnelles », a-t-il averti.
« Nos vaches produisent en moyenne 16 200 kg de lait »
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
L’huile de palme est à manier avec précaution
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »
Reprendre le contrôle sur les troupeaux à haut niveau cellulaire