Milcobel prend aussi le virage de la valeur ajoutée

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(© MILCOBEL)

La politique du tout-volume mise en œuvre pour saturer tous les outils industriels et consolider leur rentabilité semble avoir vécu. Après un bénéfice de 4,5 M€ en 2022 et un prix du lait standard versé aux adhérents de 557 € (42/33), Milcobel annonce, pour 2023, une perte de 11,6 M€. En cause, la dépréciation des poudres basiques dans un marché mondialisé incertain. À cela s’ajoutent la forte hausse de ses coûts de production et la mise en route difficile d’un logiciel interne de gestion des stocks ayant généré des frais élevés, entraînant par là même une baisse du prix jusqu’à 360 € à l’automne.

Les adhésions restent ouvertes

La réduction des activités de production de poudre offre une piste privilégiée, en particulier dans deux petites tours de séchage, pour retrouver de la rentabilité. Cela entraînera la perte de 130 emplois. La coopérative reste néanmoins ouverte à une réaffectation de ces anciennes installations, par exemple pour la transformation d’alternatives végétales ou le traitement à façon. La poudre de lait sera désormais produite dans la dernière installation de haute technologie. Milcobel mise aussi beaucoup sur son partenariat avec Arla pour accroître la valorisation du lactosérum issu de la fabrique de mozzarella dans des ingrédients destinés à des applications pharmaceutiques, à la nutrition infantile et sportive. Elle continuera par ailleurs à se concentrer sur d’autres sources de valeur, comme l’expansion des activités de râpage de fromage, la production de mozzarella et de fromages, ou encore les crèmes glacées, pour lesquelles elle est n° 1 en Europe pour la production de MDD.

Alors que le prix du lait repart à la hausse en ce début d’année à 410 €, cette stratégie ne remet en cause ni la recherche de nouveaux adhérents, y compris en France, ni les livraisons de lait d’organisations de producteurs non adhérents. En effet, si la coopérative a maintenu ses litrages transformés à 1,3 milliard de litres en 2023, la liberté accordée sur les volumes ne suffit pas à assurer l’avenir, sous le double effet de réglementations de plus en plus strictes et de la mobilité nouvelle des producteurs.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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