Les Tendances lait de l’Institut de l’élevage proposent un zoom sur la Nouvelle-Zélande, où le mois de septembre marque le début d’une période déterminante pour la production laitière du pays.
Le printemps austral favorise la pousse de l’herbe. La production laitière en Nouvelle-Zélande connaît un pic sur les quatre derniers mois de l’année, au cours duquel les élevages produisent la moitié des volumes annuels. Septembre est donc le moment de tourner son attention vers ce pays.
L’Idele révèle, dans le numéro de septembre de Tendance Lait Viande, que la campagne 2023 « démarre sous de meilleurs auspices grâce à une météo plutôt favorable pour le moment ». En ce début de printemps, la pousse de l’herbe semble en effet proche de la moyenne quinquennale. Il y a toutefois des disparités entre les deux îles : le sud du Canterbury, plus sec, produit moins que l’île du Nord. Les opérateurs locaux s’attendent à une légère hausse de production sur la fin de l’année 2023 par rapport à la même période en 2022.
La poudre maigre concurrencée par la poudre grasse néo-zélandaise
La demande internationale en poudre maigre semblait équilibrée dans le courant de l’été. Une baisse de la fabrication aux USA a compensé une légère hausse néo-zélandaise. L’Asie du Sud-Est a baissé ses achats, notamment l’Indonésie et les Philippines. Mais par ailleurs, le Mexique et l’Algérie sont massivement retournés sur le marché mondial et la demande chinoise s’est maintenue. Les marchés étaient donc relativement stables.
Mais la poudre maigre est concurrencée par les poudres grasses issues de Nouvelle-Zélande. D’après l’Idele, « il reste probablement des stocks dans le pays car Fonterra a ajouté régulièrement des volumes sur le GDT (Global Dairy Trade) ces dernières semaines ». Les cours des poudres grasses ont fortement baissé : -572 €/t en deux mois, à 2 500 €/t, fin août.
Par ailleurs, la Nouvelle-Zélande a vendu d’importants volumes à l’Algérie probablement à des prix bas. Les exportations vers ce pays ont doublé en un an, à 110 000 t sur janvier-juillet 2023.
Cette chute des prix des poudres grasses a été stoppée lors de la dernière enchère du GDT début septembre. La prochaine, le 19 septembre, dira si cette inflexion est durable.
« Dans ce contexte, affirme l’Idele, il est plus difficile de prévoir l’évolution des prix de la matière grasse d’ici la fin de l’année. En cas de forte production laitière en Nouvelle-Zélande, l’offre pourrait être trop abondante sans forte présence de l’Asie du Sud Est aux achats. D’un autre côté, le dernier trimestre de l’année est en général un moment de forte consommation de matière grasse avec les fêtes de fin d’année et de Thanksgiving aux États-Unis. Il sera important de suivre l’impact de l’inflation sur la consommation à cette période ».

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