Trop de lait à digérer par le marché qui dévisse

Article réservé aux abonnés.

jm.vocoret
jm.vocoret (©)

Ajoutez à la demande, toujours molle, un afflux de lait. Le résultat est immédiat : nouvelle baisse de la cotation de 20 €.

À cette époque de l’année, le prix du lait Spot ne baisse jamais. Il n’en a pas été ainsi la semaine dernière avec une baisse de 10 €. L’inattendu se réitère semaine 29 avec un nouveau recul de 20 à 30 €. Le lait Spot départ quai usine dans l’Ouest s’est négocié à 260 €/1 000 1. (Les prix des autres régions sur www.prosdulait.fr). Voyez, dans ce nouveau recul, l’effet d’une demande toujours très molle, conséquence de la crise du Covid. Le phénomène est d’ailleurs commun à d’autres pays européens.

Retour de bâton pour les acteurs du lait de consommation

Dans l’Hexagone, cette demande atone touche de plein fouet les acteurs du lait de consommation. Ces derniers limitent aujourd’hui leurs fabrications au strict minimum. Car le fait est que les consommateurs qui continuent de consommer les stocks de lait UHT qu’ils ont faits au début de la crise, achètent moins. Les GMS seraient aussi toujours bien pourvues en stocks. De la même façon, les fromagers qui ont encore des stocks de produits finis, sont très peu aux achats. Quant aux acteurs de l’ultra-frais, ils hésitent toujours à fabriquer, craignant que la saison touristique ne soit pas synonyme de consommation accrue. Ils redoutent aussi la crise économique toujours devant nous.

Afflux inattendu de lait biologique

Dans ce contexte délicat, l’augmentation de l’offre de lait a fait dévisser le marché semaine 29. Elle tient à l’afflux inattendu de lait biologique « en trop » vendu à bas prix en lait conventionnel. Cette offre accrue s’explique aussi par des arrêts techniques d’un certain nombre de laiteries qui ont vendu leur lait non transformé sur le marché. Il y a en outre pas mal de lait entier sans débouché chez nos voisins allemands et néerlandais compte tenu de leur dynamique de production et de la faiblesse de la demande. Ici aussi, cette dernière se heurte à une consommation ralentie.

Jean-Michel Vocoret
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
journée technique sur la tuberculose bovine

La tuberculose bovine fait frémir les éleveurs bas-normands

Maladies
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe

Tapez un ou plusieurs mots-clés...