Comme chez les coopérateurs d’Eurial-Agrial (Lafranceagricole.fr du 3 septembre), l’annonce du prix du lait de septembre a eu l’effet d’une douche froide chez les livreurs d’Eurial Ultra Frais, filiale laitière du groupe normand. L’inquiétude est particulièrement prégnante chez les adhérents de l’Oplase (OP Seine et Est regroupant 422 producteurs) situés notamment dans l’est de la France zone très impactée par la sécheresse. « Alors qu’une préoccupation s’installe sur le manque de nourriture pour nos animaux cet hiver, le prix du lait s’en mêle » souligne l’Oplase dans un communiqué.
On ne comprend pas le décrochage d’Eurial Ultra-Frais sur le prix du lait. Quand dans l’Est, Savencia paiera en septembre sur une base 38/32 qualité super A (prime de froid incluse) de 341,13 €/1 000 l (mais avec une avance de 10 € à rembourser), Sodiaal de 340,50 € et Lactalis de 335,82 €, les adhérents de l’Oplase et de la Coopérative laitière de Côte-d’Or devront se contenter de 318,32 €.
En retrait de 5 à 6 € par rapport à Lactalis et Sodiaal
D’après notre observatoire du prix du lait, ces chiffres se traduisent dans le Grand Est par une moyenne sur les douze derniers mois à la fin de septembre en retrait de 0,30 € à 325,31 €/1000 1 (lait à 38/32 super A, tank en propriété) par rapport au prix moyen 2017 pour Eurial Ultra-Frais. Et il faudrait un sacré coup de barre au quatrième trimestre pour qu’Eurial recolle à la roue des leaders de l’industrie. Il est vrai aussi qu’en 2017, il affichait un prix moyen déjà en décalage. À la fin de septembre, la moyenne sur douze mois glissants de Savencia pointe à 339,20 €/1 000 1 en augmentation de 3 € par rapport à 2017. Mais déduite l’avance de 10 € faite sur le T3 qui devrait être remboursée, Savencia retombe à 336,80 € et +0,60 €. On retrouve Lactalis à 332,25 € et +1,40 € et Sodiaal à 330,64 € et +1 €.
Jean Michel Vocoret
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