Journaliste
Dans un monde idéal, Vladimir Poutine n’aurait pas semé le désordre en Ukraine et décrété un embargo dont les producteurs laitiers font les frais. Dans un monde idéal, la première réaction – logique – des producteurs ne serait pas de produire plus pour résister à la crise. Ils lèveraient un peu le pied pour vite assécher le marché. Dans un monde idéal, les Pays-Bas n’auraient pas augmenté leur collecte de 15 % en deux ans pour, aujourd’hui, reculer sous l’injonction environnementale de Bruxelles.
Oui, les partisans de la régulation des marchés ont raison de ne pas lâcher. Ils sont des garde-fous au tout-libéral. Sans eux, l’économie le serait plus encore. Ils sont engagés dans un long combat, mais qui, tôt ou tard, sous une forme ou une autre, portera ses fruits.
Oui, les défenseurs du principe de réalité ont raison de prôner des systèmes de production résilients à l’effondrement des marchés. Certains parlent de compétitivité des exploitations, d’autres de systèmes autonomes. Peu importe. L’essentiel est de faire face quand la tempête fait rage.
Dans ce monde rude et compliqué, il faut encore plus se former à l’économie et à la technique, échanger avec ses collègues sur ses réussites et ses échecs. Vous, producteurs français, avez de beaux atouts dans votre manche : des prairies qui contribuent à baisser vos charges, des OP qui de plus en plus font entendre leur voix, même si le chemin n’est pas facile. Qui mieux que vous peut trouver des solutions pour garder le cap ?
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