L’OP n’a rien lâché. Depuis des mois, les négociations avec la laiterie Saint-Père, filiale d’Intermarché, étaient compliquées. Alors, les responsables ont visé plus haut et ont rencontré les présidents d’Intermarché et d’Agromousquetaires (pôle agroalimentaire) afin de renouer le dialogue avec le distributeur et l’industriel. « Notre prix de base n’a pas bougé depuis trois ans, nos charges augmentent, il fallait qu’ils l’entendent », argumente Élodie Ricordel, présidente de l’OP.
Les éleveurs sont revenus avec un contrat tripartite couvrant la totalité des 190 Ml produits par les 250 adhérents à l’OP. Signé par l’OP, Agromousquetaires, Intermarché et Netto, il garantit un prix de base moyen à 380 €/1 000 l pour l’année et un prix moyen, toutes primes incluses, à 432 €/1 000 l.
Une valorisation permise par les PGC
Cela intègre une alimentation sans OGM (15 €), le pâturage et le bien-être animal (6 €), la qualité, la composition ainsi que des primes diverses (31€). La prime « Merci ! », qui garantit un paiement à 44 c/l pour l’éleveur sur les volumes vendus sous la marque, vient en plus. Elle est versée pour l’ensemble des livraisons une fois par semestre et s’est élevée à 8,69 €/1 000 l en 2021. La signature de cet accord est un succès pour l’OP. « Il tient compte de la hausse des coûts de production et des besoins de visibilité dans le temps pour nos adhérents », souligne Élodie Ricordel.
Précisons que la laiterie Saint-Père ne fabrique pas de produits industriels. L’accord s’appuie donc exclusivement sur des valorisations de produits de grande consommation pour le marché français (lait, beurre, crème fraîche et crème dessert). La preuve que c’est possible !
Deuxièmes distributeurs en France, Intermarché et Netto mettent en avant leur modèle de « producteurs et commerçants » et le « lien créé avec les éleveurs de l’OP Saint-Père » : « Le mieux produire et le mieux manger sont deux combats dans lesquels Intermarché s’engage : mieux produire, c’est soutenir une production française et responsable. » L’OP s’attelle maintenant à de nouveaux chantiers. Négocier un contrat cadre, réviser la grille du paiement afin de revaloriser la matière grasse. Et bien sûr, continuer à dynamiser la marque Merci.
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