
Dans les Savoies, en cinq ans, 110 attaques sur des bovins ont fait l’objet de 150 constats. « Des meutes très bien organisées s’attaquent désormais aux troupeaux, moins bien protégés que les moutons, souligne Marie-Louise Donzel-Gonet, vice-présidente à l’agriculture du département de Haute-Savoie, et présidente du syndicat interprofessionnel du reblochon AOP. Récemment, en une seule journée, quatre bovins ont été attaqués à La Giettaz (Savoie) et deux veaux à Combloux (Haute-Savoie). Et des moutons tous les jours. » Et de demander au ministre de l’Agriculture l’exclusion du loup dans les territoires de production de lait en alpage.
Le phénomène est reconnu par la Direction régionale de l’environnement, de l’agriculture et du logement de Rhône-Alpes-Auvergne. « En 2020, dans cette région, des indemnités ont été versées pour la perte de 224 têtes, soit 30 de plus que l’année précédente. La plupart des bovins tués ont moins d’un an », précise la DREAL.
Les chasseurs solidaires
Sollicitées par les préfets pour assister les éleveurs dans les tirs de défense des troupeaux, les fédérations de chasse ont entamé cet été une grève nationale. Outre le manque de transparence dans les comptages des loups, elles dénoncent l’interdiction d’utiliser des lunettes thermiques, qui permettraient aux chasseurs de réaliser des tirs de nuit. Alors que la population du loup gris est estimée officiellement à 624 individus, André Mugnier, président de la commission grands prédateurs à la Fédération nationale de la chasse, la chiffre à 700, voire 800. Concentré à 75 % sur le massif alpin, « le prédateur cause à l’élevage et la faune sauvage des dommages de plus en plus inacceptables ».
Installé seul ou en meutes dans 125 zones de présence permanente des Alpes, du Massif central et du Grand Est, le loup progresse vers l’ouest. Il a été aperçu début 2021 en Vendée et dans la Vienne. Et il avait été vu l’an passé en Seine-Maritime.
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