
Si Sunlait se satisfait de la formule du mix-produit fromager de Savencia (44 % de PGC France, dont très peu de MDD, 43 % de PGC export, et 13 % d’ingrédients) sur lequel s’appuie désormais leur prix du lait, il ne l’a toujours pas signé, au grand dam de l’industriel. L’explication tient au principe de construction du prix du lait « marche en avant » sur les PGC France auquel tient Sunlait mais que refuse toujours Savencia.
Il lui préfère celui du ruissellement, redonnant aux producteurs ce qu’il a obtenu des GMS, mais sans qu’ils puissent véritablement savoir ce qui revient au seul prix du lait. Le principe de marche en avant obligerait l’industriel à une prise de risque à partir du moment où il s’engage sur le prix du lait avec ses OP avant d’aller négocier avec les GMS… Prise de risque qu’il refuse, vu la façon dont ces dernières fonctionnent.
Conscient de cette réalité, Sunlait propose dans un esprit d’ouverture de « trouver une solution pour sécuriser l’entreprise, si elle n’arrivait pas à passer les hausses qui lui sont nécessaires », explique Denis Berranger, président de Sunlait.
L’AOP a toujours sous le coude l’idée de pouvoir directement défendre auprès des GMS le prix négocié préalablement avec Savencia. Cela avant que les discussions commerciales débutent.
346 €/1 000 l au T3
Malgré ce désaccord persistant, la négociation du prix du lait pour le troisième trimestre, qui s’est déroulée fin juin, est passée comme une lettre à la poste. Les livreurs Savencia recevront, en moyenne, 346 €/1 000 l, soit un prix de base (38/32 super A, hors prime de froid) de 347,27 € en Bretagne-Pays de la Loire, et 349,08 € dans le Grand-Est. Ce 1 € de plus doit beaucoup à la réactivité de la nouvelle formule de prix et la bonne tenue du prix des PGC export. N’y voyez pas le seul effet des EGA.
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