À l’occasion de son assemblée générale, l’OPL a mis sur la table la problématique du renouvellement de générations, dans un contexte où 50 % des chefs d’exploitations ont plus de 50 ans et où un millier d’exploitations laitières disparaissent chaque année. « À ce rythme, 25 % des exploitations vont disparaître d’ici à 2025 et libérer 4 milliards de litres, souligne Véronique Le Floc’h, la présidente. Les jeunes ont-ils intérêt à reprendre ces volumes si le prix du lait est insuffisant pour rentabiliser leurs investissements et rémunérer le travail ? »
L’agrandissement continu des structures génère en effet des coûts de reprise jugés en inadéquation avec le prix du lait.
« Le moyen de préserver l’attractivité du métier »
Pour lever les freins à l’installation, l’OPL propose, par exemple, de revaloriser la DJA accordée sans limite d’âge, ou de cautionner les prêts à l’installation par des garanties d’État. « Mais ce sont les prix rémunérateurs qui restent le meilleur moyen de préserver l’attractivité du métier », estime Joris Miachon, responsable de la section jeunes.
Parallèlement, le chiffre d’affaires de l’industrie laitière française a progressé de 28 % entre 2006 et 2016, a rappelé l’OPL, et les projets industriels continuent de se développer, surtout autour des extraits secs. Véronique Le Floc’h est donc convaincue que les laiteries ont les moyens de mieux payer : « La valorisation de la collecte par l’industrie française s’élève à 1 200 €/1 000 l (chiffre d’affaires/volume), contre 750 € en Allemagne, avec un prix du lait équivalent. » Les organisations de producteurs présentes ont rappelé l’enjeu de se regrouper pour aller chercher une part de cette valeur.
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