Question de cohérence, le morbier se devait de suivre l’exemple du comté et de réécrire, comme lui, son cahier des charges : 95 % de ses producteurs de lait livrent la filière comté. Au-delà, il était nécessaire de recadrer les choses alors que l’ancien cahier des charges avait été rédigé à l’heure où le morbier ne drainait que 50 Ml pour 5 000 t de fromages. Dix ans après, il pèse 100 Ml de lait du massif jurassien pour 10 000 t.
Au moins 50 % de prairies naturelles
Dans ce travail de réécriture en cours, le morbier a d’ores et déjà entériné un certain nombre de mesures pour contrer les éventuelles dérives. D’autres suivront. Concernant la conduite des prairies, un chargement maximal de 1,3 UGB/ha, un plafond de productivité de 4 600 l par ha de SAU et un minimum de 50 % de prairies naturelles dans la SFP ont été validés. Décidées aussi, comme pour le comté, l’interdiction de tout herbicide sur les prairies et la présence d’au moins cinq espèces (trois graminées et deux légumineuses) pour tout ressemis.
Pour l’affouragement en vert, le morbier n’a pour l’instant acté que de le limiter à cent jours et à un seul repas quotidien. Reste à définir, comme le comté, une date à partir de laquelle il sera autorisé. À discuter aussi l’autorisation d’affourager en vert du maïs. En revanche, fini les dérogations qui permettaient aux quelques producteurs de lait à morbier ayant un atelier de viande de faire de l’ensilage pour ce dernier.
30 ares pâturables par VL au lieu de 20
À propos du pâturage que le morbier veut renforcer, beaucoup reste à discuter. L’idée d’un minimum de 30 ares pâturables par vache au lieu de 20 est sur la table… On est loin des 50 ares que le comté veut imposer.
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