Le lait de foin prend de l’ampleur

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Le concept de lait de foin est né en 2004, en Autriche, sur la base du mode traditionnel d’élevage laitier des vallées alpines : le pâturage, les foins, et les céréales (blé, orge, avoine, triticale, maïs) sont autorisés, mais l’ensilage de maïs et d’herbe est strictement interdit. Au moins 75 % de la ration sèche doit être composée de foin. Si la part du lait de foin en Autriche atteint les 20 %, en Allemagne, elle ne représente que 0,5 %.

Mais les 1 200 éleveurs allemands et les 40 laiteries, privées et coopératives, parient sur une croissance rapide, compte tenu de la demande allemande en produits régionaux et durables. La filière allemande, créée en 2014, bénéficie du soutien de sa grande sœur autrichienne dans la communication [N.D.L.R : elles ont en commun la langue] sur des valeurs auxquelles les consommateurs de cette partie de l’Europe sont sensibles : entretien des paysages, intrants réduits et, plus récemment, bien-être animal.

Pour l’instant, les élevages sont concentrés dans les régions du sud de l’Allemagne, proche de l’Autriche. En moyenne, le lait de foin est payé 0,04 € de plus. Par exemple, la laiterie Dorfkäserei ­Geifertshofen paye le lait de foin bio 0,60 €/l pour 4,2 % de matières grasses et 3,4 % de protéines en été et 0,64 €/l en hiver. Nul doute que le label européen Spécialité traditionnelle garantie (STG), obtenu en mars 2016, fera décoller les fromages et pas seulement l’allgäuer emmentaler, ainsi que les crèmes, beurres et autres références laitières à base de lait de foin.

Nadia Savin
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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