La très forte augmentation du prix du beurre et des fromages ingrédients a logiquement tiré le prix du lait à la hausse. Une hausse plus spectaculaire chez nos voisins d’Europe du Nord qu’en France. Il est vrai qu’ils partaient de beaucoup plus bas. Dans l’est de l’Allemagne, le prix du lait avait chuté sous la barre des 200 €/1 000 litres. Les industriels laitiers privés français, par la voix de la Fnil, n’oublient pas de signaler que leurs homologues d’outre-Rhin ont passé, dès l’automne, d’importantes hausses de prix à la distribution lors des négociations commerciales. Ainsi le beurre plaquette a bondi brutalement de 30 %, idem pour le fromage et le lait UHT (+ 0,15 €/litre).
40 % de la collecte en jeu
La France ne vit pas sur le même tempo. Les courbes des prix de vente sortie usine des PGC en attestent. Ils baissent inexorablement depuis le début de l’année, excepté le beurre, pénurie de matière grasse oblige. Les négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs français sont encadrées par la loi de modernisation de l’économie (LME) avec une conclusion obligatoire fin février. Des hausses de tarif conséquentes pourront-elles être passées aux GMS afin que les transformateurs puissent relever le prix du lait aux producteurs ? Environ 40 % de la collecte nationale est directement concernée. La Fnil semble en douter. Elle pointe les travers de la LME qui autorise un seuil de revente à perte très bas et la discrimination des pratiques commerciales. Des armes qui alimentent la guerre entre enseignes et durcissent les négociations. L’avertissement est à peine voilé. Si ça se passe mal, la hausse du prix du lait aux producteurs s’en ressentira. Les industriels ont un autre argument dans la poche : « En effet, les prix des produits industriels sont hauts, mais avec une collecte en baisse de 8 % en France, nous n’en profitons pas pleinement. » Quand ça ne veut pas...
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