L’euphorie continue quant au prix des ingrédients laitiers. En un mois, le beurre a progressé de 1 200 €/t et la poudre 0 % dépasse les 3 000 €/t. Il y a peu de lait en Europe à cette période. Ailleurs dans le monde, on observe aussi un retrait de la production : en Nouvelle-Zélande, en Australie. Même les États-Unis, jusqu’alors très dynamiques, affichent un ralentissement de la collecte. Et la demande mondiale de produits laitiers reste toujours aussi forte, avec pour moteur principal la Chine, dont les achats de poudre 0 % ont progressé de 34 % en neuf mois. Un autre élément alimente la tension : la demande mondiale en fromage, toujours forte. Les fabrications s’orientent en priorité vers ce produit, ce qui accentue la pénurie de beurre-poudre dans ce contexte de faible disponibilité en lait.
Après cette euphorie, pourrions-nous connaître une récession, comme en 2009 et 2016 ? Et si la Chine cessait d’importer ? Aucun signal en ce sens, même faible, n’apparaît, mais la nouvelle vague de Covid-19 pourrait influer sur la consommation des prochaines semaines. Reste que la production laitière, tant en Europe que dans le monde, est aujourd’hui soumise à d’importantes contraintes environnementales ou structurelles (des éleveurs moins nombreux), ce qui ne présage pas un dérapage à la hausse.
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