La consommation de produits bio poursuit sa croissance, comme en attestent les chiffres présentés par l’Agence Bio : en 2019, le chiffre d’affaires du marché alimentaire s’élève à 11,9 milliards d’euros, soit une progression de 46 % depuis 2015. « Le marché français se hisse à la hauteur de celui de l’Allemagne », souligne Philippe Henry, président de l’Agence Bio. Au deuxième rang européen, la consommation par habitant est même supérieure à celle de nos voisins d’outre-Rhin, avec un panier moyen de 178 €/an/habitant (264 € en Suède et 144 € en Allemagne). Ainsi, 6,1 % des achats alimentaires des ménages français sont bio.
Autre enseignement, l’origine France est de plus en plus recherchée. « Le rythme des conversions a permis de répondre à la demande sans augmenter les parts des importations qui restent stables à 33 %, dont 15 % de produits « exotiques » ne pouvant être produits en France. » En cinq ans, les surfaces cultivées en bio ont doublé pour s’établir à 2,3 millions d’hectares ou 8,3 % de la SAU (10 % des surfaces fourragères).
Pas plus de 2 % d’importations de produits laitiers
Au total, la France compte 47196 producteurs bio (+13,4 %), 19311 transformateurs (+16 %) et 8813 distributeurs (+24 %). La grande distribution concentre 55 % des parts de marché. Les produits transformés enregistrent la plus forte progression : +31 % pour les surgelés, +24 % pour la bière et +18 % pour les produits laitiers hors lait liquide. Au rayon crémerie, la part des achats de produits bio par les ménages est de 16 %. « Le secteur industriel s’est mobilisé pour développer les gammes de produits laitiers bio, très centrées sur le lait liquide et le yaourt nature. Les produits laitiers ultra-frais, le beurre, la crème et même les fromages bio ont vu leurs fabrications décoller au fur et à mesure de la hausse de la collecte laitière », indique l’Agence Bio. À la clef : une croissance inédite des produits laitiers (hors lait liquide) de +26 % entre 2017 et 2018, qui se maintient à un niveau soutenu en 2019 avec +18 %.
Dans la filière laitière, le poids de la grande distribution est particulièrement marqué :
-pour le lait liquide, 82 % des achats des ménages en valeur sont faits en GMS, 13 % auprès de distributeurs spécialisés et 5 % en vente directe ;
-pour les produits laitiers, 64 % en GMS, 23 % chez des distributeurs spécialisés, 13 % en vente directe.
Comme pour le vin et les œufs, la filière laitière se distingue par un approvisionnement quasi exclusivement issu de la production nationale, c’est-à-dire 98 %.
Jérôme Pezon
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