Les fabricants de lait en brique ont alerté jeudi sur la hausse de leurs coûts liés à la flambée des matières premières causée par la reprise économique et réclamé à la grande distribution de revoir les prix de vente.
La reprise économique, « notamment marquée par la forte demande en Chine, entraîne une flambée de l'ordre de + 50 % en un an pour les matières premières plastiques et de + 20 % pour le carton », selon Syndilait, organisation professionnelle regroupant en France la majorité des fabricants de laits de consommation liquides, dans un communiqué.
Selon cette organisation, « les laiteries doivent supporter une hausse de leurs coûts de production pouvant aller jusqu'à + 8 % en un an », alors que dans le même temps, le prix de vente du lait au consommateur en grande distribution a stagné voire reculé, sans lien direct avec le prix payé aux industriels. « Pour les marques nationales, il est en particulier passé d'un prix moyen de vente aux consommateurs de 1,17 euro en juin 2020 à 1,10 euro en juin 2021, soit un recul de - 6 % en 1 an », a affirmé Syndilait.
« Une inflation des cours du blé, maïs, sucre et des huiles rarement atteinte »
Les 15 entreprises regroupées au sein de cette organisation réclament aux distributeurs la prise en compte de « la réalité des coûts de production dans leurs prix d'achat aux laiteries ». Lors des dernières négociations commerciales annuelles, « les distributeurs ont déjà accepté des hausses, mais elles ne sont pas suffisantes pour permettre aux entreprises d'assurer la pérennité des emplois, l'innovation et d'assurer un prix du lait aux producteurs », a déclaré à l'AFP Olivier Buiche, vice-président Syndilait.
Mais il n'y a pas que la santé du lait en brique qui est source d'inquiétude, puisqu'une autre composante traditionnelle du petit déjeuner « tire la sonnette d'alarme », en l'occurrence le Syndicat des céréales du petit-déjeuner. « Pour nos entreprises, les céréales (blé, maïs), le sucre et les huiles notamment connaissent une inflation des cours rarement atteinte », a rappelé le syndicat, qui évoque une hausse du prix du blé « de plus de 25 % », de « 40 % depuis 2020 » pour le maïs, ou de 15 % pour le sucre, sans parler d'un doublement des prix pour les huiles de palme et de tournesol.
Pour les emballages, même constat que pour la brique de lait, avec « de très vives tensions », s'alarme le syndicat, qui réclame également « la prise en compte rapide de ces hausses de coût des matières premières et industrielles », une condition « essentielle pour préserver la pérennité des entreprises ».
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