Après plus de 10 ans de repli, le lait de consommation a connu en 2020 une augmentation de + 4 ,9 % des achats (en volume), atteignant près de trois milliards de litres tous circuits confondus. Une augmentation de la consommation de lait directement liée à la crise sanitaire qui a favorisé la prise de repas au sein du foyer, pendant les confinements et en télétravail. En avril 2020, la consommation était ainsi 35,4 % supérieure à celle d’avril 2019. Sur l’année, 4 millions de petit-déjeuners supplémentaires ont été enregistrés par rapport à 2019, or ce repas représente 70 % du lait consommé en France, détaille Emmanuel Vasseneix, vice-président de Syndilait, organisation professionnelle qui regroupe les fabricants de laits de consommation liquides, à l’occasion d’une conférence de presse le 19 mai.
Au-delà de la hausse du nombre de repas à la maison, la pandémie a également bénéficié au lait en confortant les besoins en repas plus sucrés, en pâtisserie, permettant du réconfort dans une période troublée, explique de son côté Éric Birlouez, sociologue de l’alimentation. Les produits à base de lait ont joué ici leur rôle de valeur refuge.
Conforter l’image d’un aliment sain, naturel et de proximité
Pour maintenir la dynamique créée en 2020, la filière doit donc conforter l’image du lait de consommation auprès des consommateurs français dont les attentes en matière de transparence, bien-être animal, proximité humaine, respect de la biodiversité et du climat n’ont pas disparu avec la crise sanitaire, bien au contraire.
Ainsi, pour Éric Birlouez, les enjeux sont multiples. Premièrement, il faut conforter et restaurer image d’aliment sain et « essentiel » pour les enfants, ce qui passe par la promotion du lait comme un aliment « porteur de naturalité ». Par ailleurs, dans la dynamique de 2020, il faut également « réinstaller le lait comme un incontournable du petit-déjeuner, et comme ingrédient d’une cuisine maison de réconfort », explique le sociologue.
Une production locale qui fait vivre les territoires
Pour un consommateur en recherche d’aliments de proximité, le lait présente aussi de nombreux atouts : 97 % du lait consommé en France est collecté et conditionné en France, rappelle Olivier Buiche, vice-président de Syndilait. Depuis 2015, les importations ont ainsi reculé de 70 %.
Le lait français est produit par 57 000 élevages à taille humaine (moins de 80 vaches en moyenne), et une trentaine de laiteries localisées au cœur des bassins laitiers. « Les éleveurs ont ainsi la possibilité de livrer leur lait au plus près de leurs fermes, limitant l’empreinte carbone du lait français. En moyenne, seuls 10 kilomètres de parcours sont ainsi nécessaires à la collecte de 1 000 litres de lait », explique Olivier Buiche. La filière du lait de consommation représente également 24 000 emplois (6 000 directs et 18 000 indirects environ) principalement dans les zones rurales.
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