L'Organisation des producteurs de lait (OPL) de la Coordination Rurale revient dans un communiqué de presse sur les propos de Jean-Paul Torris, directeur général de Savencia (ex-Bongrain, produisant Elle&Vire, Caprice des dieux ou St Môret) publiés dans Le Figaro : « Le lait français est le plus cher au monde, cela plombe de moitié notre rentabilité en France par rapport au reste du monde ...»
Le syndicat appelle M. Thoris a « davantage de raison et d'objectivité » et fait part des prix pour 1 000 litres de lait pratiqués en janvier 2017 dans différents pays* :
- États-Unis : 398 euros
- Brésil : 382 euros (et même 400 € en février 2017)
- Nouvelle-Zélande : 334 euros
- Moyenne européenne : 337 euros (Irlande : 350 €, Pays-Bas : 345 €)
- France: 340 euros
Le syndicat met également en avant les bons résultats obtenus par l'entreprise Savencia en 2016 : « l’année 2016 semble avoir été remarquablement bonne : l’entreprise Savencia connaît une progression du résultat net de 83 % en un an, passant de 57 millions d’euros à plus de 104 millions d’euros. »
En revanche, les éleveurs restent payés en dessous de leurs coûts de production. « Il n’est pas question pour les éleveurs, et notamment les nouveaux installés, de continuer à être rémunérés sous les coûts de production. Nous aspirons légitimement à une rémunération digne d'un vrai chef d'entreprise et non pas à nous sacrifier au nom de profits toujours plus mirobolants pour M. Torris et consorts ! » fustige Véronique Le Flo’ch, responsable de l’OPL de la CR.
En se basant sur les études du Cogedis, EMB ou Idele, l'OPL estime que le coût de production d'un producteur de lait est supérieur à 400 euros la tonne.
Enfin, le syndicat demande à la France de légiférer, comme en Irlande du Nord, pour que la loi stipule que « les agriculteurs doivent recevoir pour leurs produits un prix qui couvre au minimum leur coût de la production ainsi qu'une marge qui leur serve de filet de sécurité. »
*sources MMO, clal.it, FranceAgriMer ; les prix s'entendent payés aux producteurs aux valeurs réelles des teneurs en matières grasses et matière protéiques, et incluent tous les laits, conventionnel, bio et sous signes officiels de qualité, qui pèsent beaucoup plus en France.
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