Après quatre ans de négociations, l'Union européenne a conclu le 30 juin un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande, qui devrait gonfler les échanges commerciaux, notamment agricoles. Le texte n'a pas à être ratifié en principe par le Parlement français.
Les députés insoumis Damien Maudet et François Ruffin ont initié une demande de « mise à l'ordre du jour » de l'Assemblée de cet accord, appuyés par de nombreux élus de l'alliance de gauche Nupes mais aussi des LR comme Philippe Juvin et Annie Genevard, le MoDem Richard Ramos ou encore Nicole Le Peih du groupe Renaissance, et Paul Molac du groupe LIOT.
« ONG et syndicats nous alertent sur cet accord, au contenu flou, mais qui risque de mettre à mal notre industrie, notre agriculture et le climat », dénoncent les députés, craignant une baisse des exigences sur les normes agricoles et une trop forte concurrence avec les producteurs français.
« Le président de la République lui-même a déclaré que "déléguer notre alimentation, notre protection à d'autres est une folie" », rappellent les signataires, qui demandent que l'accord « soit soumis à un débat et à vote au Parlement ».
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait défendu « un accord commercial solide et moderne qui apportera des opportunités majeures à nos entreprises, agriculteurs et consommateurs », avec des « engagements sans précédent » sur l'environnement.
L'UE est le troisième partenaire commercial des Néo-Zélandais, qui exportent notamment du vin, des fruits et de la viande en Europe. Le commerce bilatéral de biens entre les deux zones a représenté environ 8 milliards d'euros en 2021.
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