De la FCO à la dermatose : une année 2025 sous le signe des épizooties

Si les prix se sont maintenus sur la majeure partie de 2025, les épizooties ont durablement chamboulé le paysage agricole français. Mois par mois, retrouvez les 12 actualités qui ont marqué l'année agricole.

Janvier : Dans l’Aisne, un taureau sur cinq est testé infertile après le passage de la FCO

(© Terre-net Média)

Le passage de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) provoque des conséquences en cascade dans les exploitations, avec dans le lot, une altération de la fertilité des mâles reproducteurs. Dans l’Aisne, 21 % des taureaux testés début janvier sont considérés comme temporairement stériles.

Février : Le Salon de l’agriculture, un "je t’aime moi non plus" grandeur nature

(© Terre-net Média)

Alors que la foule afflue vers le Salon de l’agriculture en quête d’authenticité, les agriculteurs, depuis leurs campagnes, sont de plus en plus sévères envers l’événement. Si la foire de Paris bénéficie toujours d’une image d’Épinal, elle est aussi souvent qualifiée de « déconnectée » par la profession. D'après un sondage Web-agri, 74 % des répondants le jugent « sans utilité, trop décalé par rapport à la réalité du terrain ».

Mars : « Après 6 ans de bio, j’ai déconverti mon atelier lait pour mieux gagner ma vie »

(© Terre-net Média)

Jean-Louis Lecouvey s’était tourné vers l’agriculture biologique en 2016 par conviction. Mais 6 ans plus tard, après une baisse de production et de résultat, il a fait machine arrière en déconvertissant son atelier lait. Aujourd’hui, il « ne regrette rien » et ne ferme aucune porte.

Avril : Ils demandent 236 000 € de dédommagement pour un faux positif à la tuberculose

(© Gaec Marais)

Il y a un peu plus d'un an, le Gaec Maris a été déclaré à tort foyer de tuberculose bovine. Depuis, ces éleveurs du Limousin se battent pour obtenir une indemnisation. Entre baisse de production, arrêt temporaire de la transformation laitière et perte d’image, ils dénoncent l’application de protocoles « affligeants et intolérables ».

Mai : Ferme squattée : « j’ai retrouvé mes vaches avec 2 000 kg de lait en moins »

(© Terre-net Média)

Après 23 mois de squat, Patrice et Josianne Garanger ont regagné leur ferme laitière. Si le couple a réussi à mettre dehors les repreneurs qui ne leur devaient pas moins de 500 000 €, ils ont retrouvé un troupeau en piteux état. Cellules, vaches vides, boiteries… Plus question pour Patrice d’installer quelqu’un sur la structure. Il arrêtera le lait à l’été.

Juin : Premier foyer en France de dermatose nodulaire contagieuse en Savoie

(© Terre-net Média)

Pour la première fois en France, un foyer de dermatose nodulaire contagieuse, maladie qui touche les bovins, a été identifié dans un élevage de Savoie. Le foyer détecté le 29 juin dans le département sera « dépeuplé » afin d'éviter la propagation de la DNC

Juillet : Ils refusent l’abattage d’un troupeau de 120 Montbéliardes

(© Christian Convers)

En Savoie, la tension monte sur une exploitation foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Un jeune éleveur de 28 ans, soutenu par des manifestants de la Coordination rurale, refuse l’abattage de ses 120 vaches laitières. Les manifestants militent en faveur de solutions plus sélectives. Le blocage sera finalement levé le 20 juillet, et le foyer dépeuplé dans la foulée. 

Août : « Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »

(© Terre-net Média)

Au Gaec du Rutoire, l'ensilage de maïs, c'est le chantier stratégique de l'année. Choix de la date, organisation du chantier, tassement du silo, conservateurs d'ensilage... Jacques Fouquenelles, éleveur sur l'exploitation, nous présente son organisation.

Septembre : Un sommet de l'élevage sans vache ni ministre

(© Terre-net Média)

Cette année, le Sommet de l’élevage a ouvert ses portes sans vaches. Dix ans après l’annulation des concours en raison de la propagation de la FCO, c’est un cas de dermatose bovine à quelques 130 km de Clermont-Ferrand qui sème le trouble. Mais au-delà du contexte sanitaire, le contexte politique est dans tous les esprits. Les trois principaux syndicats agricoles regrettent de ne pas avoir d’auditoire pour évoquer les questions sanitaires et économiques. 

Octobre :  Fermeture de l’export de bovins pour 15 jours

(© Terre-net Média)

Suite à la découverte de nouveaux cas de dermatose nodulaire contagieuse, le ministère de l’agriculture a pris le pari de suspendre l’export de vif pour 15 jours et de fermer certaines places de marché. Pour Laurent Chupin, analyste de marché pour ActiOuest, cette décision augure une baisse des prix pour toutes les catégories de bovins, et particulièrement les jeunes veaux.

Novembre : Les premières baisses de prix du lait en Europe inquiètent

(© Claire Hue)

Face à la chute des cours du beurre et de la poudre depuis juillet, le prix du lait est à la baisse un peu partout en Europe. Les leaders français et européens convergent vers des prix de base à 450 €/1 000 l en octobre et novembre, sauf les Irlandais et les Belges qui descendent bien plus. Le numéro deux irlandais, Dairygold, a annoncé un prix de base de l’ordre de 380 €/1000 l pour les livraisons d’octobre.

Décembre : « Les annonces sur la DNC ne tiennent qu’à un fil : celui d’être livré en vaccin »

(© marcelkessler Pixabay)

Alors que la ministre de l’agriculture présentait le déploiement de la campagne vaccinale dans le sud-ouest, la FNPL et la FNB ont demandé à l’unisson la prise en compte les conséquences de la dermatose nodulaire contagieuse. Si la FNSEA adhère au maintien du protocole sanitaire, elle demande en contrepartie une vaccination rapide et un dédommagement pour les éleveurs impactés par les restrictions de mouvements d’animaux.

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Vaches, charolaises, U= France 7,55 €/kg net +0,02
Vaches, charolaises, R= France 7,34 €/kg net =
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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