Éleveur comme lui, peut-être au cœur d'un village ou à proximité de maisons, vous avez été sensible au cas de Vincent Verschuere, craignant qu'il fasse jurisprudence et que des situations similaires surviennent ailleurs. Installé depuis 13 ans sur la ferme familiale à Saint-Aubin-en-Bray dans l'Oise, le producteur laitier a été condamné le 8 mars par la cour d'appel d'Amiens. Il doit démonter son bâtiment et verser 120 000 € de dommages et intérêts à un collectif de riverains, qui le poursuit depuis 12 ans pour nuisances sonores et olfactives.
Le 6 mai, 300 personnes − des responsables agricoles, des politiques, des agriculteurs mais également des habitants, du département et de la région voire d'au-delà − s'étaient mobilisées pour défendre le jeune éleveur et derrière l'élevage, l'agriculture et la ruralité. Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, avait notamment déclaré que si l'exploitation rencontrait des problèmes de trésorerie, ou devait réaliser des investissements supplémentaires, « la Région répondrait présente ».
Deux mois plus tard, le conseil régional, réuni en session plénière, a voté une aide de 40 000 € à destination de Vincent Verschuere. Il s'agit d'une avance remboursable sur cinq ans, avec un différé de deux ans, l'équivalent d'un prêt à taux zéro. « L’idée n’est pas de mettre en cause la décision de justice, mais d’aider cette entreprise » dont la survie économique est menacée. « On est du côté de cet agriculteur à 1 000 % », a expliqué Xavier Bertrand, le 23 juin, à l'issue du vote. Un geste politique fort à l'égard du monde agricole, qui va permettre à l'exploitant de continuer à se battre pour sauver son élevage en allant en cassation. 12 000 € ont aussi été collectés via la cagnotte en ligne ouverte par sa sœur.
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