A 69 ans, le sénateur PRG Jacques Mézard, élu d'un département rural, le Cantal, entame une carrière ministérielle en devenant le ministre de l'agriculture du gouvernement d'Edouard Philippe.
Président du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) au Sénat depuis 2011, Jacques Mézard avait soutenu Emmanuel Macron dès le lancement de son mouvement En Marche !, devenant avec les socialistes Gérard Collomb et Nicole Bricq l'un des principaux relais du futur président à la Haute Assemblée. Il est d'ailleurs à l'origine du programme agriculture et alimentation du candidat Macron. Celui-ci propose dès cet été la tenue d'états généraux de l'alimentation pour répondre à la crise agricole et aux faillites d'agriculteurs.
A son poste, où il remplace Stéphane Le Foll qui a battu un record de longévité dans ces fonctions, il retrouvera l'actuelle présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, native du même département que lui.
« C'est un gros travailleur, quelqu'un de très à l'écoute, très pragmatique », a réagi le président de la Chambre d'agriculture du Cantal Patrick Escure. « Nous lui souhaitons de réussir et de travailler en harmonie avec le ministère de la Cohésion des territoires », Richard Ferrand.
Élu du Cantal
Fils de sénateur, Jacques Mézard avait été élu pour la première fois au Sénat en 2008, après avoir siégé pendant 14 ans au conseil général du Cantal. Il est par ailleurs président de la communauté d'agglomération du bassin d'Aurillac, une ville dont il a été l'adjoint au maire.
Au Sénat, cet avocat de formation, farouche défenseur de la laïcité, était membre de la commission des lois où il s'est montré très vigilant à l'égard de l'indépendance de la justice et du respect des libertés publiques. Il est notamment l'auteur de la proposition de loi sur le contrôle des autorités administratives indépendantes comme le CSA ou l'Hadopi, et qui en a limité le nombre tout en harmonisant les règles qui s'y appliquent.
Jacques Mézard était également très actif à la délégation aux collectivités territoriales dont il était vice-président. A ce titre, il a dénoncé la nouvelle carte des régions qui « sacrifie le Massif Central », estimant illogique de rattacher le Cantal, un département tourné vers l'Occitanie, à Auvergne-Rhône-Alpes-Auvergne, dont la capitale est Lyon.
Son fils Maximilien a été assistant parlementaire de Jean-Michel Baylet, l'ancien président du PRG, quand ce dernier était sénateur. Il a été aussi membre de son cabinet au ministère de l'aménagement du territoire et des collectivités territoriales.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
Le biogaz liquéfié, une solution pour les unités de cogénération dans l’impasse
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou