Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Un an après la mise en application de la Pac 2023, le Gaec de Servillat explique comment il s’est adapté pour éviter de perdre trop de primes. Sa solution pour accéder à l’éco-régime supérieur : remplacer une partie de sa sole en maïs par du soja, même si cela limite l’autonomie alimentaire de l’exploitation.
Avec 223 ha pour 150 vaches laitières et 1 200 places d’engraissement pour porcs charcutiers, l’exploitation présente une faible surface par rapport au nombre d’animaux. Pour accéder aux éco-régimes, l’agriculteur a dû revoir sa copie, et faire des concessions sur l’autonomie alimentaire.
« Quand on a chiffré les conséquences de Pac 2023 sur le système initial, on s’est rendu compte que l’exploitation n’avait pas accès aux éco-régimes et risquait de perdre 20 % de ses aides Pac » explique Pascale Laurain, conseillère au Cerfrance. La plus simple des solutions était de remplacer une partie de la sole en maïs, pourtant destiné à l’alimentation animale, par du soja.
« Maintenant, je suis obligé d’acheter un peu de maïs », concède Jean-François Gaudet. Et pour cause, l’exploitation est passée de 87 à 80 ha de maïs pour implanter dans les 7 ha du soja. Une opération qui reste cependant rentable. D’après les calculs de la conseillère, dans ce cas, accéder aux éco-régimes est plus profitable que l’autonomie alimentaire.
« Les aides Pac représentent moins de 10 % du chiffre d’affaires de la structure, mais cela reste un amortisseur non négligeable », précise la conseillère. « La Pac représente une grande partie du résultat. Sans ça, on n’arriverait pas à faire tourner l’exploitation », ajoute Jean-François.
A chaque nouvelle Pac, il faut savoir s’adapter
Mais à terme, l’éleveur compte bien profiter du soja produit sur la ferme pour l’introduire dans la ration des animaux. « Actuellement, je ne récupère pas le tourteau du soja que je livre, mais des travaux sur le site de trituration permettront aux éleveurs de se fournir en local ».
« A chaque nouvelle Pac, il faut savoir s’adapter, revoir son système d’exploitation pour arriver à toucher le maximum pour ne pas trop perdre de revenu », résume l’éleveur magnanime. « Les consommateurs n’en sont pas conscients, mais cela permet aussi de faire en sorte que le panier moyen en supermarché ne soit pas trop cher ».
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique