La ferme expérimentale de l'université de Dublin vise à développer un système durable de production laitière de printemps basé sur l'herbe. L'idée : augmenter le litrage par vache pour réduire les effectifs et leurs impacts environnementaux.
« En Irlande, les systèmes herbagers ont été développés sur la base d'un faible rendement par vache afin de maîtriser les coûts de production. Mais depuis 2010, le nombre de vaches laitières a augmenté de 40 % dans le pays, entrainant une hausse des émissions de méthane et d'ammoniac », explique les gérants de la Lyons dairy research farm, la ferme expérimentale de l'UCD (University College Dublin) en Irlande.
Ce système suscitant des questions environnementales, la ferme expérimentale teste une autre façon de produire : « Ici on vise une plus forte production par vache, et ce par la production d'herbe. En d'autres termes, on intensifie la production sur une surface limitante car c'est le cas dans beaucoup d'élevages irlandais. »
« Le pâturage est la pierre angulaire de notre système. On mesure les hauteurs d'herbe dans chaque paddock le lundi matin afin d'établir le planning de rotation et on réalise des prélèvements deux fois par semaine. » Le surplus d'herbe est récolté en enrubannage et distribué l'hiver.
Le rendement des prairies (en ray-grass anglais pur) s'établit à 13,8 t/ha de moyenne, permettant en 2021 de réaliser 276 jours de pâturage. « On a un temps de retour de 25 jours sur chaque parcelle et on fertilise à hauteur de 210 kg d'azote minéral/ha + 250 kg d'azote organique (grâce à la dérogation UE). »
Mais depuis peu, l'exploitation tente de réduire son recours aux amendements via l'introduction de trèfles (en resemis et même en sursemis courant mai). Elle dispose aussi de blocs d'essais de prairies multi-espèces (trèfle blanc, trèfle violet, chicorée, plantain...). « L'objectif est de produire autant, voire plus, avec moins de fertilisants. Les essais sont d'ailleurs positifs : la marge brute sur les lots d'engraissement en test sur ces parcelles a augmenté, notamment grâce à la diminution des engrais et de concentrés pour finir les animaux. »
L'exploitation comprend 200 vaches laitières de race Holstein Frisonne. Les vêlages ont lieu du 1 er février au 20 avril (90 % des vêlages sur ces 6 semaines). Alan Fahey de l'université cite : « Le taux de réussite en première IA est de 72 %. En 2021, à la fin des 10 semaines de reproduction, seules 7 % des vaches étaient vides. On s'est bien amélioré depuis qu'on s'est équipé de détecteurs de chaleurs (patch + colliers). »
Et parmi les 200 vaches laitières de l'exploitation, 57 sont classées au top 1 % de l'EBI* à l'échelle nationale (EBI = economic breeding index*).
Trouver le concentré adapté
Des travaux sont aussi réalisés sur la complémentation des vaches laitières, le dernier en date notamment : la comparaison d'un aliment à 12 % de protéines avec un autre à 14 % ou encore à 18 %. « Nous avons testé différentes modalités de distribution, démarrant au vêlage par un aliment à 18 % puis passant sur un aliment à 12 ou 14 % de protéines. Il semblerait que le complément à 12 % soutienne suffisamment nos niveaux de production dans un système herbager intensif. » Par ces essais, le concentré à 18 % a été arrêté.
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