Cela fait bientôt trois ans que les négociations patinent entre Laïta et son OP, APLBA (Association des producteurs du bassin armoricain). Ce groupe privé à capitaux coopératifs possède deux filiales, LNA et Silav qui pèsent 15 % de sa collecte laitière. Leurs livreurs ont constitué une OP qui a reçu son agrément en juillet 2019. Depuis, elle tente de négocier un contrat avec Laïta. « Depuis le début, les négociations sont très compliquées », explique Nathalie Carmès, présidente de l’OP.
Le désaccord majeur porte sur la définition de l’indice de prix de revient dans le calcul du prix du lait. Elle signale que la formule proposée par l’OP a été refusée en bloc par la laiterie, qui en avance une autre. « Notre proposition a été validée par les conseils d’administration des trois coopératives. Elle a été présentée aux adhérents sans que cela pose problème. Seule l’OP la refuse », précise Guy Le Bars, président de Laïta. L’intervention du médiateur des relations commerciales n’a pas permis d’avancer.
Intégrer le prix de revient est loin de la culture des coops
Dans ce climat dégradé, APLBA doute aussi de la validité du mix-produit annoncé par l’entreprise. « Laïta refuse de le faire attester par un commissaire aux comptes », regrette Nathalie Carmès.
De son côté, le président de Laïta plaide la bonne foi et insiste sur le fait que ses équipes ont consacré beaucoup de temps et d’énergie pour répondre sincèrement aux demandes d’informations de l’OP. Actuellement, les discussions sont dans l’impasse. L’adhésion des livreurs de LNA et Silav à l’une des coopératives de Laïta pourrait être une solution, mais il semble que cela soit compliqué à mettre en œuvre pour le moment. Cette demande a été formulée par l’OP. L’enjeu est de taille pour Laïta et l’issue sera regardée de près par la filière.
En effet, elle verse le même prix de base à tous les éleveurs. Il est aujourd’hui fixé par le conseil d’administration, comme c’est le cas pour la plupart des coopératives. L’adoption d’une formule de prix incluant le coût de production représentera donc un tournant intéressant.
pascale le cann
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?