Avec FMB, avoir deux contrats est possible

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Un producteur ne peut pas avoir deux contrats s’ils renvoient chacun à une OP verticale, en relation avec un seul industriel. C’est ce qu’a constaté avec surprise un livreur Lactalis de la Manche, en décembre. Sans volume de développement et sans possibilité de reprendre un contrat Lactalis, cet adhérent de l’OPLGO avait repris un contrat Savencia de 240 000 litres. « Cela résolvait mon dépassement. Sauf que Savencia a interrompu la collecte de mon lait au bout de dix jours, raconte-t-il. Conscient que je ne pouvais pas être membre de deux OP, j’avais quitté l’OPLGO pour rejoindre Cleps Ouest (Savencia). Cela n’a pas été suffisant. En OP verticale, un éleveur ne peut pas avoir deux acheteurs. »

En OP verticale, apport total du lait

Le décret du 27 avril 2018 est passé par là. « Les producteurs membres d’une OP reconnue vendent la totalité de leur production couverte par cette organisation, par son intermédiaire », indique l’article D.551-10. En d’autres termes, le principe de l’apport total cher aux coopératives s’applique aussi aux OP verticales. On comprend la volonté des pouvoirs publics de regrouper les producteurs. Faut-il pour autant les empêcher de signer plusieurs contrats ?

« J’ai adhéré à FMB »

« J’ai résolu mon problème en adhérant à FMB Normandie. L’OP m’a trouvé un contrat de 100 000 litres de lait. » FMB Normandie, comme sa consœur FMB Grand Ouest, sont transversales. Elles sont composées de sections, une par laiterie. « Chacune est habilitée à négocier avec son entreprise. Cette conception autorise les adhérents qui le souhaitent à contractualiser avec plusieurs laiteries, se félicite Denis Jehannin, porte-parole des deux FMB. Nous voulons la massification des producteurs par bassin. »

Une autre solution est de signer des contrats individuels avec les industriels, mais cela va à l’encontre du renforcement des producteurs dans la filière. De plus, pas sûr que les industriels­ soient d’accord. Des entreprises comme Savencia et Danone veulent 100 % de leurs livreurs en OP. À moins que les OP verticales évoluent et signent des conventions avec d’autres laiteries pour répondre à des demandes comme celle de l’éleveur manchois.

Claire Hue
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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