La reprise de Guilloteau par le groupe coopératif de l’Ouest, Agrial, et sa branche lait Eurial, amène les producteurs de l’Ain et de la Loire de l’OP Guilloteau et de la coopérative Vallée de l’Ange (2,6 Ml) à se positionner. Les fournisseurs quasi exclusifs de ce privé doivent en effet choisir entre devenir adhérents directs d’AgrialEurial, ou rester organisés au sein de leur OP et vendre le lait sous contrat à Agrial. D’un côté, l’assurance d’être collectés au prix Agrial qui n’est pas le plus élevé de France, de l’autre l’indépendance avec les risques et les opportunités que cela recouvre. La première option correspond à la volonté clairement affichée par Agrial, réitérée le 20 décembre lors d’une rencontre avec les producteurs.
Devenir ou pas coopérateurs ?
Organisée à Pélussin (Loire) à l’initiative d’Agrial, elle a rassemblé une centaine de producteurs. C’est aussi la solution la plus sécurisante pour la collecte. Ces producteurs seraient prioritaires pour approvisionner les sites de Guilloteau (Pélussin, et Belley dans l’Ain). Les producteurs Agrial de l’Ouest fourniraient les volumes supplémentaires non disponibles localement. Au-delà d’une période de transition, le prix du lait serait payé sur la base d’une grille Eurial, une perspective moyennement attractive pour les « Guilloteau ». Jusqu’à présent, leur prix de base était calculé sur la moyenne des laiteries du Sud-Est (Lactalis, Sodiaal, Danone). Outre une saisonnalité, il comprenait un système d’amortisseur quand le prix tombait sous 350 € (soit + 0,20 € en 2015). D’après l’OP, les producteurs de l’Ain et de la Loire ont été payés 0,10 € de plus que les producteurs Agrial sur les cinq dernières années. « Le système d’amortisseur sera maintenu sur les six premiers mois de 2017, ont assuré les dirigeants d’Agrial. Dans l’hypothèse où les producteurs rejoindraient Agrial, une section sud-est serait créée et des représentants des producteurs intégrés dans la gouvernance de la coopérative. »
« À partir du moment où la fromagerie a été rachetée par une coopérative, l’intérêt logique serait de devenir membre d’Agrial, observe Michel Pivard, président de la coopérative de la Vallée de l’Ange. Mais en Rhône-Alpes, l’image de la coopération a été écornée avec la faillite de l’URCVL encore bien présente dans les esprits. » Alors que les producteurs entretenaient une relation de proximité avec la PME Guilloteau, ils sont invités à intégrer un groupe qui pèse 2,8 milliards de litres. Ils doivent aussi faire le deuil de l’échec de leur projet de rachat de Guilloteau (L’Éleveur laitier de juin 2016). Ils ont jusqu’au 1er juillet pour faire part de leur choix.
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