La collecte française de lait biologique poursuit sa baisse, avec un prix similaire à l'an passé. Phénomène inverse chez nos voisins allemands où la collecte est en progression constante.
Initié en 2023, le recul du lait bio en France se poursuit en 2024 et même plus sévèrement. « La baisse annuelle est à - 5,2 % », table l'Institut de l'élevage dans sa note de conjoncture de juillet 2024. « Avec un cumul annuel de 530 millions de litres collectés à mai 2024, le lait bio représente 5,2 % du lait collecté en France. Le nombre de livreurs, qui avait atteint son apogée en juin 2022 à plus de 4 300, n’a cessé de diminuer depuis. On en dénombrait 4 000 en mai 2024 (- 7,5 %/juin 2022 et - 4,6 %/mai 2023) soit 9,5 % des livreurs français. »
Moins de livreurs certes, mais une météo très défavorable également. Les systèmes herbagers ont été fortement impactés par les fortes pluies du printemps. Pâturage difficile, récolte de fourrage compromise : la productivité des vaches en pâtit.
Prix moyen à 438 €/1000 l
En ce qui concerne le prix, la courbe se fond dans celle de 2023 « et cette tendance devrait se poursuivre pour le reste de l’année, les prix de 2023 ayant été globalement reconduits en 2024 ». En mai 2024, le prix moyen du lait bio 38/32 s’est établi à 438 €/1 000 l.

Bonne dynamique du lait bio en Allemagne
Même scénario dans les principaux pays européens producteurs de lait biologique : la collecte diminue en Autriche, au Danemark et en Suède. Seule l'Allemagne est en augmentation avec une demande intérieure dynamique. C'est en Allemagne que la part de lait bio dans la production totale est la plus faible (4,4 % de lait bio en 2023 contre 18 % en Autriche, 13 % en Suède, 12 % au Danemark). Pour autant, le pays conforte sa place de 1er producteur de lait biologique de l'UE.

Cela va-t-il durer ? Donnez-nous votre avis en commentaire.

« Nos vaches produisent en moyenne 16 200 kg de lait »
Les refus de dossiers de financement se multiplient dans les concessions agricoles
Viande bovine : + 8 % en rayon, contre + 34 % payés aux producteurs
Le drenchage, la solution pour réactiver le rumen
Le lait sur le marché Spot ne vaut presque plus rien
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
« Certes tout n’est pas tout beau tout rose, mais il faut positiver ! »
« Bloquer les abattages, c’est risquer la dermatose bovine dans toute la France »
L’huile de palme est à manier avec précaution
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »