Bloc traite et bâtiment : des économies liées à la conception

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Joanna Herrera et Jacques Charlery, du GIE Élevages de Bretagne, rappellent qu’une installation bien pensée est le meilleur moyen de faire des économies. Cela évite aussi les aménagements ultérieurs parfois coûteux et énergivores.

«Les prérefroidisseurs et les récupérateurs de chaleur sont deux leviers efficaces pour réduire la consommation du bloc traite, estime Joanna Herrera, chargée de mission énergie au GIE Élevages de Bretagne. Ces systèmes ne sont pas incompatibles, car à partir de 700 000 l de lait produit par an, la combinaison des deux devient rentable. Selon la taille de l’exploitation, le coût du matériel et les aides éventuelles, le retour sur investissements est envisageable entre quatre et huit ans. Généralement, le seuil de rentabilité est atteint plus rapidement sur les grandes exploitations. » Elle rappelle aussi l’existence d’autres leviers simples comme l’aération du groupe frigorifique. Des études ont montré qu’un système de refroidissement situé en extérieur consommait 20 % de moins qu’un modèle équivalent placé dans une laiterie fermée ou mal ventilée. Le rendement est meilleur, le tank fonctionne moins longtemps et le matériel est préservé avec moins de risque d’avaries. Les constructeurs ont également pris en compte le problème de la consommation. L’arrivée sur le marché de tanks à lait plus économes est une bonne chose à la fois d’un point de vue économique, mais aussi sur le plan environnemental (lire page 34).

Pompes à vide à régime variable

En matériel de traite, des efforts ont aussi été réalisés avec des pompes à vide à régime variable. Ces modèles adaptent leur vitesse de fonctionnement et donc leur consommation en fonction des besoins.

Si l’investissement initial est souvent plus élevé, il est compensé par les économies au bout de quelques années. Avec les fortes chaleurs estivales subies ces dernières années, les éleveurs sont parfois contraints d’investir dans des ventilateurs, des asperseurs ou des rideaux enroulables qui s’ouvrent selon la température.

Ouvrir le bardage pour ventiler

« Ces équipements sont énergivores d’où l’importance de réfléchir aux questions d’ambiance dès la conception de la stabulation, souligne Jacques Charlery, spécialiste bâtiment au GIE Élevages de Bretagne. Ouvrir le bardage est, par exemple, une solution peu coûteuse pour améliorer la ventilation naturelle. Attention également, sur le toit, au nombre de tôles translucides parfois excessif, ce qui ramène de la chaleur en été. Il vaut mieux privilégier un éclairage naturel par des ouvertures dans les murs peu exposés à l’ensoleillement. L’installation de ventilateurs ne s’envisage qu’en dernier recours pour résoudre les problèmes de températures trop élevées. » Dans ce cas, le conseiller préconise de bien comparer les performances des matériels et de privilégier les versions économes. Ainsi, par exemple, des modèles équipés de moteur à régime variable piloté par un thermostat intelligent.

Denis Lehé

© Denis Lehé - q Le groupe frigorifique placé en extérieur consomme 20 % de moins qu’un matériel équivalent installé dans une laiterie mal ventilée.Denis Lehé

© Denis Lehé - Aération. Pratiquer des ouvertures dans le bardage améliore la ventilation naturelle du bâtiment et limite le recours à des ventilateurs énergivores.Denis Lehé

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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