Depuis plusieurs années, au milieu de l’hiver, les relations se tendent entre acheteurs et vendeurs de veaux laitiers mâles. L’an passé, leurs prix étaient tombés à 10 ou 20 euros. Certains négociants ont même refusé de les enlever des élevages. La baisse des mises en place des veaux à cette époque dans les élevages spécialisés se heurte au pic des vêlages dans les exploitations laitières. Le marché espagnol fait actuellement tampon mais cela reste une solution fragile.
Un sujet délicat
C’est également un sujet sensible du côté des consommateurs et des ONG welfaristes. Ils expriment de plus en plus leurs préoccupations sur le devenir des veaux laitiers. D’ailleurs, comme il l’a fait à propos du pâturage il y a deux ans, le Cniel vient de lancer une « concertation » avec quatre d’entre elles.
Afin de ne pas retomber dans ce scénario hivernal, les différents acteurs autour du veau mâle (FNPL, Cniel, Interbev, Fédération des commerçants en bestiaux, etc.) travaillent depuis près d’un an à des solutions, dont deux vont être prochainement proposées aux éleveurs.
Négocier à partir de repères techniques
La première : une fiche technique qui détaille cinq profils de veau laitier vivant, schématiquement du holstein au croisé bien conformé. « Les vêlages planifiés depuis un an ne changeront pas cette année la configuration du marché, mais les fiches apporteront aux éleveurs et acheteurs une base de discussion concernant les besoins du moment », explique Marie-Andrée Luherne, de la FNPL. La seconde : un modèle de contrat permettant de mieux réguler le marché ces prochaines années, qui inclura une garantie de prix pour les éleveurs.
D’autres pistes sont à l’étude, comme le décalage au printemps d’une petite partie des vêlages et, bien sûr, les croisements raciaux lait x viande, testés à la station des Bouviers (Morbihan).
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