Après plus de dix années où la consommation de lait bio a connu une croissance à deux chiffres, la filière voit ses ventes reculer sur l’ensemble des segments. D’autres démarches viennent concurrencer les produits bio, et leur prix constitue un frein à la consommation dans un contexte économique dégradé. Cette situation a un impact négatif sur le taux de déclassement en filière conventionnelle de la collecte de Biolait (300 Ml), et donc sur le prix du lait payé à ses 1 350 fermes adhérentes.
C’est pourquoi le groupement de producteurs vient de lancer une campagne de communication nationale autour d’un nouveau logo : « Il lait là ». Ce logo sera mis à disposition non seulement des 260 producteurs fermiers mais aussi de tous les clients de Biolait, qui pourront l’apposer sur les emballages des produits fabriqués à 100 % avec du lait du groupement. « Cela représente plusieurs dizaines de million de litres », assure Ludovic Billard, son président. Parmi les partenaires commerciaux déjà ralliés au projet, on retrouve Elibio (association de 500 distributeurs indépendants), Faire France ou Altermonts.
Une campagne publicitaire télévisée
La campagne de communication autour de ce nouveau logo se déclinera selon différents supports : un spot publicitaire télévisé, mais aussi des vidéos Youtube, les réseaux sociaux, un site dédié et des animations en magasin. Pour un coût annoncé de plus d’un demi-million d’euros, soit un investissement de 2 €/1 000 l consenti par chaque adhérent – un budget voté en assemblée générale à la quasi-unanimité (98 %).
Cette communication se veut avant tout pédagogique. Elle vise à réaffirmer l’excellence des engagements sociaux et environnementaux des produits issus de la collecte Biolait. Elle s’adresse non pas aux consommateurs militants de la première heure, mais principalement aux nouveaux consommateurs. « L’objectif est d’informer sur ce que fait Biolait, souligne Ludovic Billard, à travers quatre critères qui authentifient un lait bio engagé. »
La campagne de communication, qui doit monter progressivement en puissance jusqu’à l’automne, entend mettre l’accent sur des aspects tels que :
- le bien-être animal, dans des fermes qui affichent en moyenne 250 jours de pâturage par an ;
- la préservation de la biodiversité – à travers l’absence de pesticides, bien sûr, mais aussi les 110 000 ha de prairies des éleveurs Biolait et une alimentation 100 % française certifiée par le cahier des charges (donc sans soja importé ni déforestation) ;
- le choix de développer la collecte dans toute la France ;
- ou encore une juste répartition des marges pour tous, garantie par des labels comme Fair For Life ou Bio Équitable France.
Jérôme Pezon
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