Pour gagner en compétitivité, la filière laitière doit s’atteler à l’optimisation de ses coûts de production, notamment sur la partie alimentation.
La résilience de la filière laitière passe par l’amélioration conjointe de la valorisation de ses produits et la maîtrise de ses coûts de production. La plupart des transformateurs achètent le lait à des prix assez proches. Les écarts sur le prix du lait ne sont donc pas un facteur majeur d’explication aux écarts de revenu.
C’est aussi du côté des coûts de production qu’il faut chercher des marges de progrès. « Il y a de fortes disparités qui se répercutent inévitablement sur la rémunération, souligne Yannick Pechuzel, de l’Institut de l’élevage. La moyenne est de 483 € les 1 000 litres. Pour les 25 % des élevages les plus performants sur ce critère, les coûts de production ne sont que de 424 €/1 000 litres alors qu’ils atteignent 524 € pour les 25 % les moins performants ».
Depuis la fin des quotas, ces disparités augmentent. « Depuis 2017/2018, on voit apparaître des revenus élevés mais aussi plus de revenus négatifs, note Christophe Perrot, économiste à l’Institut de l’élevage. Si la dimension de l’exploitation est un facteur limitant, ça n’explique pas tout. L’efficacité économique et la maitrise des charges expliquent aussi ces écarts ».
Attention à la sur-mécanisation
Dans la recherche de facteurs limitants, l’analyse des résultats issus du RICA - le réseau d’informations comptables agricoles - montre que le premier facteur limitant, à 44 %, est le coût du système d’alimentation, à savoir les coûts de production et d’achat des fourrages et concentrés, les intrants et le foncier pour ces surfaces, la mécanisation.
Si l’on compare la France aux autres pays européens, les coûts de mécanisation et les achats de concentrés sont plus élevés, ce qui plombe la rentabilité.
Pour contenir ce poste de charges, plusieurs pistes sont à envisager : améliorer le parcellaire, augmenter le pâturage, étudier l’intérêt de ladélégation (travaux des champs, distribution) par rapport à un équipement en individuel, optimiser la valorisation de la ration, limiter les pertes aux champs et aux silos, améliorer la productivité des prairies et leur teneur en protéines par des légumineuses…
Dans 31 % des cas, les facteurs limitants sont du côté des produits, avec, par exemple, un manque de valorisation des réformes ou un taux trop élevé de mortalité.
22 % des facteurs limitants impactant le revenu s’expliquent par un manque de volume par UTH. Ainsi, dans les exploitations en situation critique, il y a souvent un volume de lait inadapté par rapport aux moyens de production.
« Dans sa stratégie pour améliorer son revenu, il faut trouver un équilibre entre la réduction des charges et leur dilution par le volume, tout en gardant à l’esprit la préservation de ses conditions de travail », conseille Philippe Mathieu, du Bureau technique de production laitière.
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