Le réseau Civam a publié les résultats de son observatoire technico-économique des exploitations laitières du Grand Ouest 2025. Les systèmes pâturant se montrent très compétitifs en matière de revenu disponible par associé face au système conventionnel.
Le revenu moyen des 155 fermes en agriculture dite « durable » (systèmes essentiellement herbagers) s’élève à 40 808 €/actif sur l’exercice comptable 2023. Un revenu disponible bien supérieur à celui des fermes Rica qui lui est de 30 739 €/actif, soit plus de 10 000 € de différence.
Les chiffres de l’observatoire :
Des exploitations différentes dans leur contexte
D’après la comparaison menée par cet observatoire, et sans réel effet de surprise, les fermes Rica (qui tentent de représenter la « ferme moyenne française ») ont une SAU plus importante que les fermes en agriculture « durable », tout comme le nombre d’UGB, ou encore le capital. Pour ce qui est de l’assolement et sa répartition, le maïs ensilage disparaît au profit des surfaces en prairies à mesure que nous avançons vers le profil le plus « durable ».
« Avec une production laitière plus faible (moins 196 772 l) et 13 ha de cultures vendues en moins », le produit d’activité par actif (PA/UTH) des fermes en « agriculture durable » non bio est inférieur de 34 % par rapport à la moyenne des fermes RICA.
Mais lorsque l’on s’intéresse à la valeur ajoutée (VA) par actif, cet écart descend à 9 % ; « la valeur ajoutée est la différence entre les produits des activités et les biens et services consommés pour ces productions : elle représente la richesse créée par le système ».
« La ferme moyenne RICA produit davantage de lait (612 237 l contre 415 466 l pour les fermes AD non bio), mais avec des charges élevées, notamment pour l’alimentation du troupeau (198 € pour 1 000 litres de lait, soit 88 € de plus que les fermes AD non bio), et des investissements lourds en matériel et bâtiments : c’est la stratégie volume ».
Lorsque nous regardons le Résultat Courant (RC), c’est-à-dire « ce qu’il reste quand on a soustrait l’ensemble des charges courantes à l’ensemble des produits courants », on constate que le résultat des fermes AD non bio est supérieur au résultat de la moyenne des fermes RICA. Avec un outil de production moins capitalisé, les systèmes AD non bio génèrent un revenu par associé supérieur de 8 000 € comparativement à celui des fermes RICA grâce à leur conduite économe et autonome : c’est la « stratégie valeur ajoutée ».
Le coût alimentaire allégé grâce au pâturage
D’après les résultats de cet observatoire, « grâce au pâturage de prairies d’association graminées/légumineuses de longue durée, les fermes AD non bio réalisent une économie de 88 €/1000 l sur le coût alimentaire, dont 67 € d’économie de concentrés achetés. En effet, elles consomment 637 kg de concentrés en moins par UGB et par an. Parmi ces concentrés consommés, 22 % sont autoproduits sur la ferme contre 16 % pour les fermes RICA ».
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